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Tribune d'expression des groupes politiques de la Région Nouvelle-Aquitaine

Fabien Robert, nouveau président du groupe Centre et Indépendants

À l’issue d’un vote unanime, les dix conseillers régionaux ont désigné Fabien Robert pour succéder à Geneviève Darrieussecq à la présidence du groupe Centre et Indépendants ; celle-ci ayant démissionné de son mandat après avoir été nommée ministre chargée des Personnes handicapées au sein du gouvernement d’Élisabeth Borne.

Ce choix unanime témoigne à la fois de la confiance de ses collègues et de la cohésion d’un groupe uni et décidé à poursuivre sa mission au service des Néo-Aquitains, rendue plus essentielle encore par les défis du temps :

  • Pour davantage d’équité territoriale, qu’il s’agisse de la répartition des services publics, de la faculté à se déplacer au quotidien ou de l’accès à une formation et à un emploi ;
  • Pour faire face aux effets du dérèglement climatique, alors que l’été nous a rappelé combien nous étions vulnérables aux risques naturels (sécheresse, incendies) et que la situation mondiale nous renvoie à l’importance de bâtir notre souveraineté énergétique ;
  • Pour renouer la confiance avec nos concitoyens et répondre aux attentes légitimes en matière de transparence et de participation à la décision publique.

Lors de cette réunion, Geneviève Darrieussecq a d’ailleurs souligné combien ce contexte donnait raison aux combats des élus centristes et indépendants :

« Je fais toute confiance à Fabien Robert pour poursuivre le travail que j’ai initié. Dès la campagne électorale de 2021 – et en réalité depuis plus d’une quinzaine d’années – nous alertons sur les sujets aussi sensibles que la lutte contre les fractures territoriales ou l’accès à l’eau. Aujourd’hui, plus que jamais, c’est éminemment vital pour notre région. Je sais que les élus du groupe Centre et Indépendants continueront de rappeler Alain Rousset à ses responsabilités. »

Fabien Robert, nouveau président, a tenu à remercier sa prédécesseure :

« Geneviève Darrieussecq est une personnalité politique éminemment reconnue dans notre région. Je la remercie pour tout le travail accompli depuis sa première élection au sein de l’assemblée régionale, en 2004 ! Je tiens également à remercier Pascale Requenna, présidente du groupe Union Centriste lors de la précédente mandature, qui a proposé ma candidature pour cette nouvelle étape de notre combat politique et dont l’expérience est un atout essentiel pour notre groupe. Ensemble, nous continuerons de former cette opposition à la fois constructive et ferme dont la Région a besoin. »


Voir le communiqué de presse : CP présidence groupe CI

Financement de GPSO : stop aux fake news !

Bordeaux, le 30 juin 2022 – Les élus centristes du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine manifestent leur mécontentement à la lecture du communiqué de presse du maire de Bordeaux au sujet du financement du GPSO (Grand Projet du Sud Ouest) et des nombreuses publications qui ont été faites sur les réseaux sociaux, relayées par de nombreux élus écologistes.

Si l’Union européenne a dévoilé hier une liste de projets retenus dans le cadre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) dans laquelle ne figure pas GPSO, ils tiennent à rappeler qu’il ne s’agit en rien d’un renoncement de l’Europe au financement du projet. La Commission n’a retenu que les projets avancés en phase travaux ce qui n’est pas encore le cas du GPSO.

Il est par ailleurs assez déconcertant d’apprendre par voie de presse que les écologistes et le président du Département de la Gironde se réjouissent que la Commission n’ait pas retenu le financement des AFSB (Aménagements Ferroviaires au Sud de Bordeaux) lors de cette session. Ces AFSB concernent pourtant bel et bien les trains du quotidien et le projet de RER girondin qu’ils essaient d’opposer à tout va au projet de LGV dans le sud-ouest. 

Leur opposition obsessionnelle au projet semble avoir pris le pas sur la réalité des faits. Les élus centristes dénoncent une communication mensongère et précipitée. 

Le préfet Guyot, coordonnateur du projet, a d’ailleurs rappelé que le GPSO était jugé particulièrement indispensable pour l’Union Européenne au même titre que d’autres lignes soutenues financièrement telles que Lyon-Turin. Le lundi 4 juillet, la société GPSO sera officiellement installée et le comité de pilotage débutera ses travaux.

D’autres opportunités seront d’ailleurs offertes au Conseil régional pour présenter à nouveau le dossier du financement des études des AFSB en septembre prochain. Tout comme les demandes de financement lors de la phase des travaux seront possibles lors des futurs appels à projets.

Les élus centristes tiennent à réitérer leur ferme soutien au projet et sont persuadés que l’Europe sera au rendez-vous pour connecter notre Région au sud de l’Europe le moment venu.

« Oui au soutien à l’évolution et à la reconversion professionnelles des chercheurs d’emploi »

Lors de la séance plénière du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, les élus régionaux étaient amenés à débattre d’une délibération visant à soutenir l’évolution et la reconversion professionnelles des chercheurs d’emploi. Un objectif pleinement partagé par notre groupe.

Daniel Dartigolles, vice-président de la commission Formation professionnelle, Apprentissage et Emploi, est intervenu pour exprimer notre soutien à ce projet qui permettra d’allonger la durée de prise en charge des aides régionales, de relever le plafond des aides à la formation et d’abonder le CPF.

Il a rappelé à quel point ces enjeux étaient essentiel dans un contexte de tensions de recrutement sans précédent du fait d’une baisse historique du chômage, d’une faible attractivité des métiers porteurs et d’une inadéquation entre les formations des actifs et les besoins des entreprises.

Lors de cette même séance, l’élu charentais s’est aussi insurgé des propos du Rassemblement National contre le soutien à la formation et l’intégration des migrants sur le marché du travail.


Retrouvez l’intégralité des interventions de Daniel Dartigolles en séance (seul le prononcé fait foi) :

Madame la Vice-présidente,
Mes chers collègues,

Le groupe Centre et Indépendants votera pour et sans réserve cette délibération visant à allonger la durée de prise en charge des aides individuelles régionales, à relever le plafond des aides couvrant les coûts de formation et – vous l’avez dit Madame DESROSES – en partenariat avec la Caisse des dépôts et des consignations, abonder le dispositif du compte personnel de formation.

Ces décisions vont dans le bon sens, car fluidifiant et renforçant l’accompagnement des transitions professionnelles des actifs, et cela dans un contexte de tension de recrutement sans précédent, que nous devons impérativement résoudre afin de ne pas freiner la croissance des entreprises. Désormais, on connaît parfaitement les causes des tensions de recrutement :

Tout d’abord, une amélioration historique du marché du travail en Nouvelle-Aquitaine – sans doute aussi en Occitanie – avec un taux de chômage de 6,6 %, en dessous de 7 %, -0,6 points par rapport à la moyenne nationale ;

Une baisse annuelle de 17 % des demandeurs d’emploi sans activité ;

  • En 2022, un nombre de projets de recrutement de 331 000 emplois, soit une hausse de 11 % dont près de 70 % de ces mêmes projets seront difficiles à pourvoir.
  • Une faible attractivité des métiers les plus porteurs – services à la personne, cafés/hôtels/restaurants, BTP, industrie, etc. – due à la fois à une méconnaissance de ces métiers, mais également aux conditions de travail : pénibilité, évolution professionnelle ou rémunération.
  • Une inadéquation entre formation des actifs et profils recherchés par les entreprises, inadéquation pouvant être résolue avec l’adoption de solutions analogues à celles présentées dans la délibération qui nous est proposée au vote.

M. DARTIGOLLES. – Ces discours haineux ! En plus, vous ne connaissez pas les dossiers.

M. COLOMBIER. – Mais oui, on connaît cela depuis 30 ans.

M. DARTIGOLLES. – Je vais vous lire la fiche de la CSP et vous verrez que ce que vous êtes en train de déclarer ne sont que des fantasmes. C’est pour faire peur, tout simplement. C’est inadmissible !

M. COLOMBIER. – Arrêtez vos rengaines.

M. DARTIGOLLES. – L’HSP socle de compétences, la fiche technique – désolé de vous imposer cela, chers collègues, mais quand même – a pour ambition de lutter contre l’illettrisme et l’illectronisme, de proposer également des formations de français/langue étrangère et de permettre l’acquisition de l’anglais, du numérique, de la remise à niveau d’un public visé. Le public visé est toute personne de 16 ans et plus à la recherche d’emploi rencontrant des difficultés d’insertion et/ou d’apprentissage, les salariés en insertion par l’activité économique, tous ceux qui travaillent ou vivent dans des quartiers prioritaires de la ville.

Vous voyez ? Donc c’est vraiment un levier et un outil indispensable, et entre autres à l’heure actuelle avec la crise internationale, nous avons les déplacés ukrainiens qui bénéficient avantageusement de cette HSP. Je tenais à le dire.

A travers cette délibération, il est donc proposé de reconduire d’une année 2 habilitations de service public, et ainsi de permettre aux stagiaires de terminer les parcours qu’ils auront engagés durant cette dernière année de reconduction. Au regard des objectifs visés par les 2 habilitations de service public, dont ceux d’acquérir un premier niveau de qualification professionnelle ou de lutter contre l’illettrisme, le groupe Centre et Indépendants votera cette délibération tout en souhaitant – et vous l’avez dit Karine – une évaluation effective et qualitative de ces 2 dispositifs qui ont permis de former plus de 31 000 demandeurs en 18 mois, avec 2 points de vigilance :

  • Ces HSP ont pour ambition de permettre des parcours individualisés, des parcours sans couture ni rupture, en lien avec le besoin des personnes. Est-ce réellement le cas ? On a dans la délibération le nombre de 31 000 personnes, ce qui est énorme ; maintenant il va falloir regarder ce que cela donne concrètement.
  • Nous souhaitons une évaluation sur la simplification de l’accès à la formation pour des personnes qui n’auraient pas pu s’y engager sans les HSP.

Mais bien évidemment, avec force et conviction, nous votons cette délibération.

Aide alimentaire aux jeunes précaires : « Un dispositif nécessaire mais perfectible »

Lors de la séance plénière du Conseil régional, les élus régionaux ont débattu d’un dispositif d’aide alimentaire à destination des jeunes en situation de précarité. Un projet soutenu par notre groupe, qui identifie néanmoins quelques lacunes.

En effet, Christelle Lapouge a relevé que seuls 0,2% des jeunes bénéficiaient aujourd’hui de ce soutien, trop peu pour couvrir tous les besoins des jeunes précaires. L’élue girondine a ainsi appelé à corriger les failles s’agissant de l’identification des bénéficiaires potentielles et des disparités territoriales constatées.


Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Christelle Lapouge en séance (seul le prononcé fait foi) :

Monsieur le Président,
Mes chers collègues,

J’interviens au nom de l’intergroupe centriste sur cette délibération qui nous présente à la fois une synthèse du bilan de ces mesures de synthèse pour l’aide alimentaire des jeunes précaires, mais aussi de nouvelles aides régionales à l’ingénierie et à l’investissement pour les structures jeunesse qui sont au cœur de la distribution de ces aides alimentaires. Bien évidemment, nous soutenons l’initiative qui semble être intéressante, mais sur la partie bilan du dispositif, nous sommes plus interrogatifs que vous semblez l’être.

Je reviens sur les interrogations que j’ai exprimées en commission, car je n’ai pas obtenu toutes les réponses à mes questions. Celles-ci portaient sur le public cible du dispositif : après de rapides calculs, d’après les chiffres que vous nous avez fournis, nous avons constaté que seulement 0,2 % des jeunes Néo-Aquitains auraient été touchés par ce dispositif. Il m’a été répondu qu’il s’agissait d’un fléchage très précis du dispositif vers les jeunes précaires invisibles et que cela expliquait pourquoi la cible était toujours si resserrée.

Ceci ouvre donc d’autres interrogations. D’abord, quels sont les critères de détermination des invisibles ? Ensuite, s’il est absolument essentiel d’aller chercher ces invisibles, est-ce à dire que les précaires visibles devraient être moins ciblés ? L’important n’est-il pas d’aller chercher les jeunes précaires et tous les jeunes précaires ?

Enfin, quelles sont les méthodes qui ont été mises en œuvre pour aller chercher ces invisibles qui, par définition, sont hors des radars ?

En commission, Madame LANZI nous a indiqué qu’un travail de fourmi avait été mené pour y parvenir. Je n’en doute pas une seule seconde, néanmoins les chiffres sont là : 0,2 % de la population potentielle touchée par le dispositif est-il suffisant pour s’en satisfaire ? Je pense en particulier aux jeunes en zones rurales. Vous dites vous appuyer sur les têtes de réseaux pour identifier vos cibles. En agglomération et de manière générale, en zone urbaine, la stratégie se tient bien sûr ; mais quid des zones rurales ?

Si j’insiste sur la ruralité, c’est parce qu’une étude de l’Insee parue en janvier 2019 fait le constat que les EPCI ruraux sont les plus touchés par la pauvreté. Dans notre région, la Creuse est particulièrement concernée, mais aussi le sud de la Charente, le Lot-et-Garonne, le Périgord et bien d’autres encore. Sur un tel sujet, il est de notre responsabilité de porter l’effort sur ces territoires en particulier.

Ma deuxième interrogation porte sur le processus pour récupérer ses paniers repas. En consultant la page qui est consacrée sur le site de la Région, sur lequel des modifications substantielles ont étonnamment été effectuées depuis la semaine dernière, on constate qu’il est très disparate en fonction des départements : tantôt un formulaire Google à remplir en ligne, tantôt une adresse mail à laquelle écrire ou un numéro à appeler. Parfois, il n’est même plus possible de remplir le formulaire, comme dans les Landes ou en Corrèze. Plus problématique encore : certains jeunes n’ont même pas de porte d’entrée. Dans les Pyrénées-Atlantiques, par exemple, un seul, le Béarn, est identifié.

Bref, Madame la Présidente, je le redis : nous soutenons cette politique régionale et c’est parce que nous la soutenons que nous souhaitons qu’elle soit la plus efficiente possible. Alors j’ai une suggestion à vous faire : pourquoi ne pas soumettre ce dispositif à l’évaluation de la SEPP ? Non seulement ce serait enfin l’occasion de la réunir, mais surtout cela permettrait d’identifier les axes potentiels d’amélioration. Spontanément, j’ai déjà 3 propositions qui me viennent :

– La première serait un maillage plus fin du territoire avec un point-relais identifié dans tous les territoires où le taux de pauvreté est supérieur à la moyenne régionale.

  • En deuxième proposition, il y aurait une meilleure utilisation du canal des lycées, compétence de la Région. On peut identifier grâce à cela les jeunes de 15 à 18 ans en situation difficile plus rapidement.
  • Une troisième proposition serait un processus uniformisé, simplifié, et qui puisse aussi limiter les délais de traitement pour les demandes.Comparaison n’est pas raison, me direz-vous. Mais en région Occitanie – encore une fois avec Carole DELGA – où un dispositif similaire a été lancé, on recense 500 points de collecte, un formulaire unique et 3,4 millions d’euros de budget quand en Nouvelle-Aquitaine, nous y mettons moins de la moitié.

    Tout ceci pour dire que les intentions sont bonnes, mais que nous pouvons faire mieux. Nous voterons bien sûr cette délibération, nous soutiendrons le dispositif, mais nous vous demandons d’être très attentifs au maillage territorial tout comme à l’élargissement du public visé.

    Je vous remercie.

« Inscrire la route comme un levier de transition écologique »

Intervenant sur une convention de partenariat avec VINCI pour une « autoroute bas carbone », Jean Dionis du Séjour a salué un premier pas timide mais nécessaire vers une activité routière plus vertueuse, et a appelé à des engagements complémentaires.

L’élu agenais a demandé au président du Conseil régional de cesser de diaboliser la route et de l’inscrire enfin, y compris d’un point de vue budgétaire, comme une opportunité vers une transition écologique pragmatique et efficace, conforme aux attentes des citoyens néo-aquitains.


Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Jean Dionis du Séjour en séance (seul le prononcé fait foi) :

Président, on va se réjouir d’abord de voir le Conseil régional travailler avec les acteurs du monde routier. On va effectivement voter pour cette délibération, mais elle pose quand même des problèmes intéressants. On a l’impression de vous voir sur le chemin de Damas avec cette grande révélation : le réseau routier de demain ne sera plus émetteur de gaz à effet de serre. Alors ça !

Effectivement, c’est cela, la perspective. En 5 ans, la part des véhicules électriques sur le marché de l’automobile a été multipliée par 6,5. Aujourd’hui, cela représente 21,4 % du marché, et cela continue. Cela va être inexorable.

Le Parlement européen vient d’adopter un texte très fort dans le cadre du Green Deal, qui acte la fin de la commercialisation des véhicules thermiques en 2035. Il y a donc une vraie perspective qui est en train de se dessiner pour entrevoir une activité routière plus propre. Aujourd’hui, on est devant cette réalité. Vous avez porté pendant un moment un discours extrêmement clivant, qui était : il faut du transfert modal de la route vers le rail. Bon, le transfert modal de la route vers le rail sera de moins en moins l’alpha et l’omega de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est un changement de perspective.

On a lu cette délibération ; elle est tellement mignonne que l’on va l’encadrer. Par rapport à cela, la question qui est posée – ce n’est pas la délibération qui est bien et que nous allons voter – est : comment travaillez-vous ce changement de perspective ? Comment le travaillez-vous, et par rapport aux choix budgétaires structurants, comment cessez-vous de marginaliser la route, alors que la route est indispensable à la ruralité néo-aquitaine ?

Voilà les questions que l’on a envie de vous poser. Encore une fois, merci de nous répondre sans caricature : il ne s’agit pas de vous demander de basculer tout ce que vous faites sur le rail sur la route. On demande un rééquilibrage, c’est-à-dire ce que font à peu près tous les Conseil régionaux. Est-ce que l’on peut avoir une perspective là-dessus ? Parce qu’effectivement, cette délibération appelle cette réflexion.

Biomasse : « Exploiter notre potentiel pour renforcer la souveraineté énergétique de la France »

Lors de la séance plénière des 21 et 22 juin 2022, les conseillers régionaux ont débattu du schéma régional biomasse. À cette occasion, Pascale Requenna a rappelé que la biomasse était une alternative essentielle pour produire du biogaz et participer à la souveraineté du pays en matière énergétique.

L’élue landaise, rappelant tout le potentiel de notre territoire s’agissant des gisements de biomasse, notamment d’origine agricole, a également appelé à être vigilant quant aux approvisionnements en bois-matériaux : cette ressource ne devra pas être compromise par une production non-encadrée à destination des ressources sylvicoles de biomasse.


Découvrez l’intégralité de l’intervention de Pascale Requenna en séance (seul le prononcé fait foi) :

Madame la Présidente, quelques mots brièvement, d’abord pour remercier Guillaume RIOU ainsi que les services pour le document qui a été produit et la présentation qui en a été faite. Vous faites de la méthanisation une priorité d’investissement pour la Région avec des objectifs ambitieux qui doivent contribuer à nous rendre moins dépendants du gaz naturel, et du gaz russe notamment. Ce schéma présente finalement la part de la Nouvelle-Aquitaine dans une stratégie nationale qui participe à améliorer la souveraineté de la France en matière énergétique. Il définit des objectifs de développement des énergies renouvelables issues de la biomasse.

Bien sûr, nous y adhérons.

Je retiens le chiffre de 560 000 résidences principales approvisionnées en énergie grâce à la méthanisation à l’horizon 2030 : c’est loin d’être négligeable et cela prouve qu’il y a une alternative intéressante à exploiter.

La mise en garde sur la biomasse issue de la sylviculture, en n’oubliant pas le bois matériau, mais je ne reviendrai pas sur ce sujet puisque Henri SABAROT y a largement répondu à 2 reprises.

Un point sur la nécessité de mobiliser prioritairement la biomasse d’origine agricole : on voit que 97 % des gisements de biomasse en Nouvelle-Aquitaine sont issus des substrats agricoles.

J’ai bien noté les incertitudes formulées par le CESER, la position de la Région qui est celle de prioriser les usages en donnant une primauté à l’usage alimentaire. Néanmoins, je veux simplement et très brièvement faire part d’une remarque qui a été faite sur un rapport parlementaire de 2016 par un représentant de la FNSEA qui temporise grandement ce point et ce risque qui peut être perceptible dans le document qui nous est proposé, et qui indiquait donc – on l’évoquait souvent – les conflits d’usages des terres agricoles entre production alimentaire et énergétique. Je pense qu’il faut recadrer le débat sur ce point. En région Lorraine, si l’on mettait 1 % de la surface agricole en culture dédiée pour alimenter à 25 % les méthaniseurs, on réaliserait 4 fois l’objectif fixé pour 2020. On parle bien ici de 1 % des terres agricoles à comparer aux 30 % de gaspillage des produits alimentaires.

Voilà quelques réflexions, je n’irai pas plus loin : les choses ont été dites et les réponses ont été apportées. Bien sûr, la question de la mise en œuvre sur les territoires, l’installation, le fonctionnement et également les nuisances, mais il faudra aussi faire preuve de beaucoup de pédagogie.

Merci Madame la Présidente, Monsieur le Vice-président.

SRDEII : « Faisons de l’économie bleue une filière à part entière »

À l’occasion du débat sur le schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII), Christian Devèze a défendu un amendement pour que l’économie bleue fasse l’objet d’une filière à part entière.

Il s’agit, pour l’élu régional, de prendre en compte tout son potentiel d’innovation, de recherche et développement et de création d’emplois, notamment en misant davantage sur les infrastructures portuaires.

Cet amendement a été adopté par le Conseil régional.


Retrouvez l’intervention de Christian Devèze en séance (seul le prononcé fait foi) :

Il me revient de présenter cet amendement. Je vais faire vite puisqu’effectivement, il est relatif à l’économie bleue et j’ai bien compris que c’était le dernier échange que vous avez eu avec Pascale, je ne veux donc pas rajouter de la houle dans les ports de la façade atlantique.

Vous le savez, ce n’est pas une nouveauté pour les centristes que de se soucier de ce sujet. Cela me permet d’ailleurs de passer un clin d’œil amical à mon ami Michel VEUNAC qui a présenté plusieurs sujets sous l’ancienne mandature et d’ailleurs, dès 2019, une motion sur ces énergies marines avait été présentée. L’océan, vous le savez, est un enjeu d’avenir de plus en plus important pour la Nouvelle-Aquitaine. Nous sommes une région maritime. Nous ne retrouvons pas l’économie bleue comme filière à part entière dans le texte, si ce n’est quelques allusions à travers la gestion des ressources en page 70, ou sur le biomimétisme en page 79. Nous le regrettons. Nous aurions apprécié avoir une filière pleine et entière de l’économie bleue clairement identifiée dans ce schéma directeur.

Ce regret est d’autant plus justifié que dans le bilan 2017-2020 de l’ancien schéma, un focus était réalisé sur la croissance bleue où il était indiqué que les aides aux activités maritimes ne représentent qu’1 % de celles votées sur les thématiques sectorielles et filières, alors que dans le même temps, l’OCDE nous rappelle de manière constante que les océans contribueront au PIB mondial à hauteur de 3 000 milliards de dollars à l’horizon 2030.

Cette déception est d’autant plus forte que la Région, dans un rapport intitulé « Partageant l’ambition océan », laissait naître bien des espoirs. En outre, la Région Nouvelle-Aquitaine avait également co-signé un document « Un océan de solutions » remis au Président de la République lors du G7 à Biarritz en août 2019. Ce nouveau schéma donnait l’occasion de corriger le tir : il n’en est rien.

D’autres Régions ont été plus entreprenantes sur le sujet : je pense notamment aux Pays de la Loire qui ont identifié dans leur nouveau schéma économique les filières émergentes de la croissance bleue. Le précédent schéma de la Région Occitanie prévoyait un plan littoral très complet, avec la volonté affichée dès 2016 de profiter de la croissance maritime.

Oui, cette filière aurait mérité a minima d’avoir une fiche annexe dédiée afin d’y voir plus clair dans les intentions de la Région en la matière.

Nous proposons donc de corriger cet écueil par l’ajout d’un paragraphe tel que proposé par notre amendement. Celui-ci présente également un deuxième volet puisqu’il n’y a pas de stratégie pour la croissance bleue sans des infrastructures portuaires au centre de ladite stratégie. On trouve une fiche annexe sur la pêche, une autre sur les industries nautiques et navales, certes, mais nous ne retrouvons dans le texte qu’une forte dimension logistique des infrastructures portuaires. Or, c’est bien plus que cela et la délibération n°17 qui concerne le port de Bayonne en est la preuve. Un port qui est un écosystème, autour duquel nous avons des politiques à mener, notamment en matière d’activité économique et d’aménagement foncier. Je présume que Mathieu BERGÉ ne me contredira pas.

Soulignons aussi le rôle majeur de nos ports pour la transition écologique et énergétique et là, revenons à celui de Bordeaux qui est actif sur le sujet avec une ambition forte d’hydrogène vert.

Le schéma des Pays de la Loire, lui aussi, fait apparaître une volonté de construire le port du futur. L’ambition y est importante pour 100 kilomètres de littoral. Nous en avons 9 fois plus.

Voilà l’objet de ce double amendement : corriger ces 2 lacunes qui sont intimement dépendantes puisque les ports sont aussi au centre de cette économie bleue dont nous souhaitons qu’une place plus ambitieuse y soit consacrée dans ce schéma.

Je vous remercie.

SRDEII : « Rapprochons la Région des territoires via des Maisons départementales de la Région »

À l’occasion du débat sur le schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII), Jean Dionis du Séjour a défendu un amendement pour rapprocher l’institution régionale des forces vives économiques sur les territoires.

L’élu agenais proposait de s’appuyer sur des Maisons de la Région installées dans chaque territoire pour y déléguer des missions d’accueil, d’information et d’instruction des dossiers.

Cet amendement a été refusé par la majorité du Conseil régional.


Retrouvez l’intervention de Jean Dionis du Séjour en séance (seul le prononcé fait foi) :

Puisque l’on parle, un petit quizz : à votre avis, chers collègues, où sont instruites les demandes économiques de la part du territoire lot-et-garonnais faites à la Région ?

Je vous aide : à 300 kilomètres du Lot-et-Garonne, à 3 heures de voiture. Vous ne trouvez toujours pas ? 4 heures de train… Et bien c’est Limoges.

Monsieur le Président, oui, il faut que les Directions de la Région se déconcentrent, mais on peut quand même faire mieux qu’uniquement les anciennes capitales régionales du Limousin et du Poitou-Charentes. Donc effectivement, nous vous proposons le dispositif de Maison départementale de Région renforcée. On veut y mettre un service d’instruction unique. L’État le fait ! C’est pour cela qu’il y a plus de proximité avec l’État que la Région.

Je continue. Ce ne sont pas des inepties, c’est une réalité. Nous vous proposons – la parole est libre ici – un service d’instruction départementale des subventions. Première chose. Nous vous proposons notamment de développer des actions d’information et de communication aux entreprises locales. Que je sache, ce n’est pas fait dans les Maisons de la Région. Enfin, nous vous proposons d’y faire l’instruction des dossiers dont la demande de subventions serait inférieure à 200 000 euros.

Monsieur le Président, vous avez nommé 47 élus régionaux référents. Honnêtement, je me mets à leur place : ils peinent à trouver leur place. Donnez-leur des moyens de travail ! Vous avez fait, Monsieur le Président, un propos liminaire qui était intéressant. Vous nous dites : il y a une crise politique actuelle, et vous avez raison. Et vous proposez d’en sortir par un nouvel élan de décentralisation. Nous, les centristes, on dit « chiche ». Vous devez faire votre part. Nous vous faisons cette proposition. Monsieur le Président, faites la vôtre et rapprochez la Région des entreprises aquitaines, notamment des petites. Vous avez le sentiment d’être très proche : ce n’est pas leur ressenti, Monsieur le Président.

SRDEII : « Nous demandons que le soutien à l’immobilier d’entreprise soit généralisé »

À l’occasion du débat sur le schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation, Jean Dionis du Séjour a défendu un amendement pour que le soutien régional à l’immobilier d’entreprise soit généralisé à tous les territoires et tous les EPCI.

L’élu régional a notamment défendu la nécessité de faire prévaloir l’équité territoriale et de favoriser un aménagement durable et vertueux via les zones d’activités économiques (ZAE).

Cet amendement a été refusé par la majorité du Conseil régional.


Retrouvez l’intervention de Jean Dionis du Séjour en séance (seul le prononcé fait foi) :

Monsieur le Président, sur cette affaire-là, pour le moment l’état des lieux est que vous n’intervenez que sur les territoires dits « vulnérables ». Nous proposons une généralisation de ce soutien pour deux raisons.

Une première raison concerne l’équité territoriale. En effet, la viabilisation des zones d’activités économiques, que ce soit la desserte routière, l’anticipation des réseaux de fluides, la couverture fibre, a un coût identique dans toutes les zones d’activités économiques. Par contre, la revente de foncier aux entreprises est une autre histoire : quelque part en Corrèze, en Creuse, dans le Lot-et-Garonne, c’est 30 euros du mètre carré, et sur le littoral aquitain on est entre 110 et 150 euros du mètre carré. Il y a là une inéquité majeure. Cela fait plusieurs fois que l’on vous le dit. Entendez les territoires qui vous le disent.

Mais il y a aussi quelque chose que vous ne voyez pas dans cette affaire, ou en tout cas qui n’est pas dit : ces zones d’activités économiques sont la meilleure manière de faire de l’économie propre au niveau d’un certain nombre d’enjeux – je veux parler du traitement des eaux, des déchets. Vous n’arriverez pas à rapprocher à la fois développement économique et enjeux Néo Terra si vous n’avez pas un parti pris actif dans l’élaboration et le maillage du territoire de Nouvelle-Aquitaine de ces zones d’activités économiques de nouvelle génération.

Donc pour ces 2 raisons, nous vous proposons de faire marcher ensemble développement économique et développement durable, de faire marcher ensemble SRDEII, équité territoriale et développement durable, et nous vous proposons donc d’élargir cette participation de la Région à l’immobilier et au foncier d’entreprise.