Effectivement, c’est cela, la perspective. En 5 ans, la part des véhicules électriques sur le marché de l’automobile a été multipliée par 6,5. Aujourd’hui, cela représente 21,4 % du marché, et cela continue. Cela va être inexorable.
Le Parlement européen vient d’adopter un texte très fort dans le cadre du Green Deal, qui acte la fin de la commercialisation des véhicules thermiques en 2035. Il y a donc une vraie perspective qui est en train de se dessiner pour entrevoir une activité routière plus propre. Aujourd’hui, on est devant cette réalité. Vous avez porté pendant un moment un discours extrêmement clivant, qui était : il faut du transfert modal de la route vers le rail. Bon, le transfert modal de la route vers le rail sera de moins en moins l’alpha et l’omega de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est un changement de perspective.
On a lu cette délibération ; elle est tellement mignonne que l’on va l’encadrer. Par rapport à cela, la question qui est posée – ce n’est pas la délibération qui est bien et que nous allons voter – est : comment travaillez-vous ce changement de perspective ? Comment le travaillez-vous, et par rapport aux choix budgétaires structurants, comment cessez-vous de marginaliser la route, alors que la route est indispensable à la ruralité néo-aquitaine ?
Voilà les questions que l’on a envie de vous poser. Encore une fois, merci de nous répondre sans caricature : il ne s’agit pas de vous demander de basculer tout ce que vous faites sur le rail sur la route. On demande un rééquilibrage, c’est-à-dire ce que font à peu près tous les Conseil régionaux. Est-ce que l’on peut avoir une perspective là-dessus ? Parce qu’effectivement, cette délibération appelle cette réflexion.