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Tribune d'expression des groupes politiques de la Région Nouvelle-Aquitaine

Notre amendement sur la promotion du Sport Santé rejeté !

Lors du débat sur la feuille de route santé, Christian Devèze a défendu notre amendement visant à promouvoir le sport auprès des jeunes via la mise en place d’appels à projets avec des clubs sportifs néo-aquitains. 

Notre groupe souhaite également par cet amendement soutenir les communautés éducatives dans l’organisation de séances de prévention sur les questions de santé. Cet amendement a été rejeté !


Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Christian Devèze (seul le prononcé fait foi) :

Madame la Vice-présidente vient de le rappeler il y a quelques instants, la santé est dépendante à 80 % des conditions de vie, dont la pratique physique et sportive en particulier. Vous l’avez dit, vous souhaitez miser sur l’activité physique. Précisément, notre groupe Centre et Indépendants entend insérer un focus dans cette feuille de route concernant donc, certes l’activité physique, mais surtout l’activité sportive. En effet la pratique du sport contribue à atteindre un état de bien-être physique, psychologique et social. Pour les jeunes, il favorise croissance et développement sains en ce sens. Merci de votre attention ! Le gouvernement a d’ailleurs mis en place le Pass…
M. LE PRÉSIDENT. – Vous pouvez résumer.
M. DEVÈZE. – … Sport consistant en une aide financière visant à inciter les enfants à s’inscrire dans une structure sportive. Nombre de communes, dont la mienne, ne manquent pas de proposer ce dispositif Pass’Sport à ces associations sportives.
Par cet amendement, nous sous-tendons d’une part réduire les inégalités d’accès à la pratique sportive en favorisant la mise en place de partenariats avec les clubs sportifs et en contribuant à la rénovation et l’installation d’équipements sportifs. Et ainsi accompagner chacun et plus particulièrement les jeunes, vers un mode de vie sain et équilibré. À l’instar de notre gouvernement, la Région devrait pouvoir créer des synergies entre pratiquants et structures sportives pour favoriser précisément la mise en place de projets répondant aux besoins des personnes, particulièrement donc des jeunes. De nombreuses collectivités locales promeuvent déjà le sport santé en sensibilisant les populations à la pratique d’une activité sportive. J’ai moi-même, en tant que maire, inauguré il y a peu une unité dédiée au sport santé au travail, vous en parliez également Madame la Vice-présidente, au sein d’un centre médical de ma commune. D’autres sont déjà en gestation. La lutte contre la sédentarité que vous proposez au sein du plan santé commence par des actions comme celle-ci.
D’autre part, nous proposons un autre axe de cet amendement afin d’accompagner les communautés éducatives des lycées, des CFA, des MFR, dans l’organisation de séances de prévention. Les chiffres concernant la santé mentale des jeunes ont été rappelés. Ils sont particulièrement préoccupants, c’est vrai. Je n’y reviendrai pas. Les jeunes doivent donc être informés, écoutés, accompagnés au mieux et cela passe par une sensibilisation au sein des structures éducatives. À noter que la prévention notamment, on en a parlé également, sur la santé sexuelle est trop peu développée et c’est regrettable. Les jeunes doivent être la cible prioritaire sur ces sujets. J’ai terminé.

Notre amendement visant à délocaliser une partie de la formation IPA rejeté !

Lors du débat sur la feuille de route santé, Jean Dionis Du Séjour a regretté le manque de mesure pour la formation Infirmier en Pratique Avancée (IPA) alors même qu’une proposition de loi a été adoptée au sénat sur le sujet.

Notre groupe propose de délocaliser une partie de la formation pour permettre à ces infirmiers de se former au plus près de chez eux. Cet amendement a été refusé par la majorité régionale.

Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Jean Dionis Du Séjour en séance (seul le prononcé fait foi) :

Le groupe Centristes et indépendants vous propose de repenser la formation des IPA (Infirmières en Pratique
Avancée). Qu’est-ce que c’est que les IPA ? Ce sont des infirmières…
M. LE PRÉSIDENT. – Mais tout le monde le sait.
M. DIONIS DU SÉJOUR. – Attendez. Chut. Dans quatre spécialités : pathologie chronique stabilisée, oncologie et hémato-oncologie, maladies rénales, psychiatrie et santé mentale. Quatre spécialités dont on a un besoin criant, urgent. On devient IPA par formation continue, Monsieur le Président, c’est-à-dire une compétence de la Région. Une formation continue d’une durée de deux ans. Or aujourd’hui cette formation est un échec total. Car elle oblige les hommes et des femmes qui sont ancrés dans leur territoire, avec des responsabilités familiales et professionnelles, à faire deux ans d’études à Bordeaux au beau milieu de leur carrière.

L’échec est flagrant. À titre d’exemple, deux IPA en Lot-et-Garonne. Deux. Et c’est pareil dans tous les départements ruraux. Notre amendement propose de ramener la formation continue dans les territoires, de la ramener dans nos départements où nous disposons de  l’infrastructure de nos hôpitaux et des futurs campus de santé qui sont défendus, c’est une très bonne idée, par votre Vice-présidente. Nous vous demandons de vous saisir de ce dossier, Monsieur le Président, de formation continue. C’est de la formation continue. C’est la Région. Ne sous-traitez pas ça ni à l’université ni à l’ARS. Commencez d’ailleurs par la relocalisation de la première année, c’est à portée de main. Nous avons pris de premiers contacts avec le Pr DUBUS, qui est le doyen de la faculté de médecine. Cela nous fait penser que ce changement est à portée de main.
Si cet amendement, sur une compétence qui est régionale, la formation continue, n’était pas adopté, alors franchement c’est à désespérer du droit à l’amendement dans cette assemblée. Monsieur le Président, la formation des infirmières et des infirmiers, c’est la mère des batailles.
M. LE PRÉSIDENT. – Et vous avez vu qu’on en a considérablement augmenté le nombre.
M. DIONIS DU SÉJOUR. – Peut-être pas assez, Monsieur le Président.
M. LE PRÉSIDENT. – Bien sûr. Comme les médecins.
M. DIONIS DU SÉJOUR. – Les médecins, l’amélioration sera dans cinq-six ans. Mais les infirmières, c’est tout de suite.
M. LE PRÉSIDENT. – Non.
M. DIONIS DU SÉJOUR. – Aujourd’hui vous avez six millions de Français qui sont sans
médecin traitant.

M. LE PRÉSIDENT. – Vous ne savez pas lire les graphiques ?
M. DIONIS DU SÉJOUR. – Si, ça va à peu près. 600 000 patients en maladie chronique. Écoutez bien. Il y a une proposition de loi d’une députée, Madame RIST, qui a été adoptée au Sénat et qui donne le droit d’ordonnance médicale dans un nombre de circonstances élargies aux IPA. Donc le Parlement a fait son travail. C’est maintenant à la Région, à nous, mes chers collègues, de faire le nôtre

« S’il y a bien un levier sur lequel la région peut s’appuyer c’est la formation sanitaire et sociale ! »

Intervenant sur la feuille de route santé, Marie Jarry a appelé l’exécutif régional à prendre davantage en compte les problématiques propres aux formations sanitaires et sociales .

Notre groupe regrette également que la région ne soutienne pas les centres hospitaliers que l’on retrouve généralement dans les plus petites villes. Il s’agirait notamment d’investir dans certains équipements hospitaliers de pointe.


Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Marie Jarry en séance (seul le prononcé fait foi) :

Bien. Monsieur le Président, Madame la Vice-présidente, chers collègues,

Nous tenons tout d’abord à saluer le travail des services et de Françoise JEANSON pour élaborer ce document qui est de qualité. Mais il nous est difficile de porter un jugement sur cette feuille de route, car non chiffrée et peu précise. Aucune mesure proposée ne fait mention d’un montant précis de dépenses et d’un calendrier d’actions. Ce plan n’aura un impact que s’il répond aux urgences et besoins de court terme et ils sont nombreux.
Sans doute est-ce une volonté de votre part de ne pas parler de « désertification médicale »,, mais de « déprise ». Un euphémisme qui minimise la portée de ce phénomène au sein de notre Région. Vous ne citez d’ailleurs que les Deux-Sèvres au titre de pénurie caractérisée.
Or, nous aurions aimé un constat plus poussé, rappelant l’urgence dans certains  départements. Je pense par exemple à la Corrèze ou à la Creuse. Nos territoires méritent une politique en cohérence avec les difficultés qu’ils rencontrent.

S’il y a bien un levier sur lequel la Région peut s’appuyer, c’est la formation sanitaire et sociale. Ce doit être un axe fort de cette prochaine feuille de route. Au-delà de la proposition de création de nouveaux sites de formation sanitaire et sociale de proximité, il convient de répondre aux besoins en professionnels de santé des établissements sanitaires, sociaux et médicosociaux. Pour y répondre, il conviendra que la Région augmente dans les meilleurs délais le volume de personnes formées dans les instituts et écoles et, en conséquence, finance l’adaptation en capacité des structures au niveau immobilier et logistique. Car nous savons tous que depuis des années, les problématiques RH fragilisent la profession en entier.

La Région a le pouvoir de soutenir les centres hospitaliers que l’on retrouve généralement dans les plus petites villes. J’ai vu que vous l’aviez déjà fait. Il s’agit d’investir dans certains équipements hospitaliers de pointe. D’autres Régions l’ont fait. Je pense à la Région Normandie qui, à parité avec l’État, mobilise ainsi 200 millions d’euros dans un plan régional d’investissement dans les établissements de santé.

Nous attendions également de cette feuille de route qu’elle prenne en compte les conditions de vie des apprenants dans leur globalité : difficultés de logement, de mobilité, d’éloignement. Ce sont des freins énormes pour certains. La Région doit aussi anticiper l’arrivée dans ces territoires en déprise des docteurs juniors. En effet, suite à la réforme de l’internat de médecine générale, qui est passé de trois ans à quatre ans, ces jeunes diplômés seront déployés sur nos territoires pendant un an. Il sera bon d’envisager des soutiens aux collectivités qui les accueilleront, via peut-être les contrats de territoires et leur volet santé.

La troisième priorité tourne presque exclusivement autour de la notion d’activité physique. Madame la Vice-présidente, vous avez répété en commission qu’il fallait bien différencier activité physique et sport. Certes. La mise en place du programme « Tu bouges, t’es bien », avec les missions locales, peut être une bonne chose. Mais quels en sont les retours ? Et comment allez-vous chercher les jeunes isolés que vous évoquez ? La Région dispose de leviers incontournables : les lycées et l’enseignement supérieur. Mais bouger ne va pas résoudre tous les problèmes que connaissent nos ados, nos jeunes et les jeunes adultes. Le sport peut être une des solutions. À ce propos, mon collègue Fabien ROBERT vous présentera un amendement concernant ce sens.
Triste constat : le récent rapport de l’INSERM est édifiant. L’obésité a quadruplé chez les jeunes depuis 20 ans. Près d’un jeune sur trois souffre de troubles de santé mentale. Deux tiers des 18-24 ans avouent que les émotions ressenties au cours des deux dernières semaines ont rendu difficiles leur travail, leurs apprentissages ou leurs relations à l’autre.
Selon l’observatoire régional de la santé en Nouvelle-Aquitaine, chez les jeunes adolescents ou jeunes adultes, apparaissent comme prioritaires des actions à conduire sur les thématiques des addictions et de la santé mentale. Les jeunes de Nouvelle-Aquitaine présentent un profil de surconsommation comparativement à la France métropolitaine, quelle que soit la substance étudiée. En outre, le taux d’hospitalisation lié à une tentative de suicide est de 19 pour 10 000 jeunes de 12 à 18 ans. Il est de 16 pour la France. Et enfin, n’oublions pas la santé sexuelle et reproductrice des jeunes. Les MST touchent 40 % des 15-24 ans. En bref, cette feuille de route peut être améliorée. Les conditions de vie et de prévention des jeunes, le vieillissement de la population, la pénurie de soignants, l’aménagement des territoires de santé, etc.

Merci de votre écoute.

« Le train est le mode de transport le plus propre, le plus populaire et le plus capacitaire ! »

En guise de propos introductif à la séance plénière, Fabien Robert est intervenu pour réaffirmer le soutien du groupe Centre et Indépendants au Grand Projet du Sud-Ouest.

Le Président du groupe Centre et Indépendants a dénoncé la campagne de désinformation sur le sujet et a rappelé la négociation à venir État-Région -Collectivités, sur le CPER notamment. Le groupe Centre et Indépendants veillera à ce que les intercommunalités soient entendues par la Région et  par la SNCF.


Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Fabien ROBERT (seul le prononcé fait foi) :

Monsieur le Président, mes chers collègues

Nous nous associons, évidemment, au nom du groupe Centre Indépendant, aux hommages que vous avez rendus ce matin face aux atrocités, qu’elles soient passées ou présentes.
Après la crise sanitaire et l’inflation, je crois qu’on considère et qu’on peut dire sans mal que les transports et la santé, qui sont un peu les  deux sujets de cette plénière, sont des sujets prioritaires pour les Français. Ce sont des sujets liés entre eux puisque les émissions de CO2 viennent à la fois grever notre santé et ont des conséquences sur nos mobilités. Avant d’entrer dans le vif du sujet tout de même, une petite réaction à l’incident de ce matin.

Certains lanceurs d’alerte ont contribué à éveiller les consciences. Ils sont d’ailleurs protégés par la loi. Mais je crois que la lutte contre le réchauffement climatique, la lutte pour le climat ne doit pas se transformer en climat de lutte ou en occupation de nos assemblées démocratiquement élues. Je regrette que nos collègues écologistes aient cautionné ce moment par leurs applaudissements. Je voudrais répondre à ces jeunes militants parce qu’ils veulent parler. Ils veulent dialoguer. Il y a deux manières d’empêcher le débat : ne pas pouvoir prendre la parole ou bien la prendre tout le temps sans ordre et sans règle. Vous voulez vous exprimer ? Chiche ! Présentez-vous aux élections et vous aurez votre place légitime dans cet hémicycle.

Premier sujet qui occupe notre plénière, ce sont les transports. On ne peut pas ne pas dire que, le 24 février 2023, le Conseil d’Orientation des Infrastructures a rendu un rapport qui préconise une véritable planification écologique, dans tous les domaines : ferroviaire, routes (modernisation du réseau notamment), logistique également (comment massifier et comment organiser le dernier kilomètre). À regret peut-être, l’aérien est peu abordé. Thalès vient d’annoncer 12 000 créations de postes dont plus de 5 000 en France. Ce qui nous montre bien aussi l’intérêt de ce domaine. Le COI est un organe consultatif. Mais la réponse de l’État est extrêmement volontariste, puisque c’est un plan de 100 milliards d’ici 2040 qui est annoncé. C’est plus 50 % par rapport au cadrage actuel. Évidemment, le projet GPSO est évoqué. Je crois que le rapport a donné lieu quand même à quelque lecture partiale, notamment que les experts auraient tout à fait renoncé et décrié ce projet. Aucune des trois hypothèses du rapport, aucune ligne du rapport ne remet en cause GPSO. Aucune, sans exception. Il y a même en réalité, page 111, cette phrase : « Dans les scénarios de planification écologique, priorité aux infrastructures. Ils sont inscrits au plus vite. » Par ailleurs, il y a même des calendriers de réalisation qui sont proposés. Bref,  aucune des lignes de ce rapport ne remet en cause GPSO. Évidemment, car personne au sein du Conseil d’Orientation des Infrastructures ne veut que notre Région soit une voie de garage. Personne au sein de ce conseil n’ignore que rénover uniquement la ligne actuelle, c’est plus de 100 passages à niveau, c’est des courbes à reprendre, c’est des habitations à proximité, c’est une ligne qui sera engloutie dans le sud de la région par la submersion marine. À terme, on le sait, c’est écrit dans les documents d’urbanisme. Bref, ça ne fonctionne pas. En réalité, l’argument le plus absurde peut-être que l’on puisse entendre en ce moment est celui qui consiste à opposer le train du quotidien avec le TGV. Allez voir quelqu’un qui prend le train une fois par semaine pour faire Bordeaux-Paris, qui fait un allerretour toutes les semaines, c’est bien un train du quotidien pour lui. Ça continuera de le rester demain. Je crois que nous avons un Conseil d’Orientation des Infrastructures qui comprend et connaît l’intérêt de ce projet pour notre région.

Malgré cela, il y a une puissante campagne de désinformation. C’est pour moi l’occasion ici de le redire notamment à un certain nombre de membres de la NUPES, puisqu’il s’agit beaucoup des Écologistes, mais aussi du président socialiste du Département, cela a été rappelé. J’ai d’ailleurs ici une photo du maire de Bordeaux posant derrière un panneau sur lequel il est écrit « On n’a plus un rond et on annule le projet ». C’est digne d’un zadiste mais peut-être pas du premier magistrat de la commune. En tout cas, cela ne sert pas la qualité du débat démocratique. Un argument qui mérite, sans doute, que l’on s’y arrête un petit peu plus, et les débats que l’on peut avoir, parce que tout projet mérite débat. On peut parler du financement et on peut parler du calendrier. Les deux étant liés. Le COI émet trois scénarios. L’un aurait ralenti le projet, l’autre le maintien, le troisième l’aurait amélioré, l’aurait accéléré. On peut toujours regretter et être vigilant sur le fait qu’il ne soit pas accéléré notamment pour le sud Gironde de Dax. Mais on peut aussi solliciter que des solutions soient proposées. La société de projet a proposé des solutions sur le portage financier pour essayer d’accélérer malgré tout le projet.
On peut aussi débattre du plan de financement et de son acceptation sociale. Je ne connais pas d’impôts ou de taxes qui soient populaires. En France aujourd’hui, il suffit de dire « moins de taxes » pour se faire applaudir. C’est facile. Mais l’honnêteté oblige tout de même de rappeler que la taxe dont nous parlons est en moyenne inférieure à 10 €, retire au plus 10 €. Elle est à comparer aux augmentations d’impôt qui peuvent exister dans certaines communes en ce moment. Pardon, je ne connais que la mienne, je ne parlerai que de la mienne : + 4,53 %. Elle est aussi à comparer au coût social et économique que représente l’absence de transports performants aujourd’hui pour certains territoires. En tout cas, quand on parle finances, il faut être compris. Plus généralement, c’est tout le modèle économique des transports dans notre pays qui doit être revu et le COI en parle parfaitement.
Et puis on peut parler de la gouvernance. Là encore je cite : « Améliorer notamment en utilisant plus activement les outils prévus par la loi LOM, la gouvernance entre les collectivités et les différentes échelles de territoire. » Oui, nous devons progresser pour que les territoires soient mieux entendus. La future négociation entre l’État, la Région et les collectivités donnera lieu à beaucoup de vigilance de notre part, Président, pour que les demandes soient entendues. Je pense que, dans certains territoires parfois, la SNCF ne sert pas la cause. Quand elle a enlevé des fréquences Tours-Bordeaux, cela n’a pas aidé au projet de ligne à grande vitesse. Vous l’aurez compris, pour nous GPSO, c’est un sujet majeur.
Deuxième sujet important de cette plénière, c’est la feuille de route santé. Sur la forme, nous nous interrogeons toujours en voyant l’accumulation des feuilles de route. Cette feuille de route est reliée à d’autres feuilles de route et elle débouchera elle-même sur des feuilles de route automatiques. Le tout sans budget, sans calendrier, sans indicateurs. Ce qui rend assez impossible l’évaluation de la politique publique. Nous le regrettons parce que, pour nous, il est difficile de nous rendre compte de l’exécution des tâches. Sur le fond, cette feuille de route intervient dans un contexte particulier. On l’a entendu ce matin : l’évolution des risques, l’épuisement de notre système de soin et des soignants, la fragilité du financement et le manque de professionnels. Pour agir, il fallait d’abord prendre une mesure : c’était supprimer le numerus clausus.

Cette mesure a été enfin prise par l’État et elle est source de bonnes nouvelles, mais il faut attendre puisque, pour former un médecin, il faut dix ans. En attendant, il faut organiser le temps de travail, il faut revoir la répartition des tâches. Bref, il faut parler « formation ». Nous voudrions, Président, regretter que ce document n’aborde pas tout de suite et avec beaucoup plus de force, la formation en analyse. C’est le cœur de compétence de la Région. Ce matin, c’était passionnant. Mais en réalité, ce qui nous intéresse ici, ce sont nos compétences. On n’est pas une province canadienne avec beaucoup d’indépendance ni un Lander allemand, Président. Je sais que parfois vous le regrettez. On reviendra sur la formation dans le débat en vous proposant un amendement pour qu’il y ait plus de personnel dans nos territoires.

Deuxièmement, l’aménagement du territoire, justement. Mais on tenait à mieux soutenir de notre point de vue les initiatives des intercommunalités, pour la plupart. Et puis une meilleure prise en charge également des personnes âgées avec plus d’autorisation à discuter avec l’ARS. Bref, nous vous attendions plus sur les compétences au cœur de la Région et sur la gouvernance. Nous sommes un peu surpris que la Région n’agisse pas plus en partenariat. Nous présenterons un amendement dans ce sens. On parle d’une seule santé, mais la santé est une compétence partagée. Il faut forcément entrer en dialogue, notamment avec les élus locaux. Ce qui, pour nous, est insuffisamment le cas. Voilà ce que nous vous présenterons sur cette feuille de route santé. En fonction des amendements que nous avons déposés, nous verrons quel sera notre vote.

En tout cas, je salue Madame la Vice-Présidente, le travail avec les minorités qui a été mené, la qualité du document qui est présenté. J’ai pointé les manques. Je pense néanmoins que c’est un document qui rassemble toute une série d’éléments de qualité, même s’ils sont éloignés parfois des compétences de la Région.

Je voudrais, sur ce sujet de la santé, regretter ou trouver paradoxal que le groupe Rassemblement National propose une motion pour supprimer les ZFE qui causent dans la métropole qui est la mienne, Bordeaux, 600 morts par an. La pollution cause 600 morts par an. Le  jour où on présente une feuille de route santé, il fallait oser quand même ! C’est assez paradoxal. Non pas que les ZFE soient des sujets faciles. Il faut des plans d’accompagnement. Mais on peut moins polluer sans exclure, à condition, et c’est ce qu’il va se passer, de mettre en place une ZFE réelle.

Je ne sais pas comment vous pouvez demander son retrait, elle n’a même pas été votée par la métropole. Personne n’en connaît exactement les modalités. Enfin la science, rien que la science, toute la science. C’était pour extrapoler le propos de Gilles BŒUF ce matin. Chers collègues écologistes, pardonnez-moi mais la motion ou l’amendement que vous allez présenter sur le contact avec la nature nous pose gravement question. Bien sûr, pour le bien-être personnel, la nature est précieuse et j’atteste personnellement des propriétés médicinales de certaines plantes, bien sûr. Mais le contact avec la nature entraîne notamment une baisse de la pression artérielle et du cortisol, ça,
c’est démenti par toute la science médicale que j’ai pu trouver. Toute, sans exception. Par ailleurs, la sylvothérapie est une parascience qui donne lieu à énormément d’escroqueries. Je crois que notre devoir est de rester sur des sujets scientifiques dans un domaine aussi important que la santé.
Enfin Président, je termine. Nous déposons une motion car les politiques régionales ne doivent pas nous faire oublier la marche du monde. Nous vous proposons, à l’image de la ville de Libourne d’ailleurs, qui a noué un partenariat avec une ville ukrainienne, que notre Région se tourne vers une région-sœur ukrainienne.
Merci de votre attention

Grand Projet du Sud-Ouest : la prolongation de la LGV est la seule option susceptible de recevoir les financements européens

Les élus centristes ont pu échanger à Bruxelles avec des membres de la commission afin de soutenir le Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) qui permettra le prolongement de LGV vers l’Espagne et Toulouse. Cette prolongation est la seule option sérieuse, efficace et susceptible de recevoir des financements européens. Il appartient dorénavant à l’Etat, la Région Nouvelle-Aquitaine, la SNCF et la société de projet de préciser un calendrier ambitieux.

 

 

Crise de la filière viti-vinicole : Nous demandons la réunion d’un groupe de travail transpartisan pour bâtir une vraie sortie de crise

À l’issue des manifestations des viticulteurs qui se sentent abandonnés par les pouvoirs publics, les élus du groupe Centre et Indépendants ont réagi pour apporter leur soutien aux professionnels du secteur et appeler l’exécutif à réunir urgemment un groupe de travail transpartisan pour bâtir une vraie sortie de crise.

Ecole de la Deuxième Chance : « Offrir des parcours d’accompagnement sans couture ni rupture ! »

Intervenant sur le prolongement du dispositif Ecole de la Deuxième Chance, Elodie Bourrel a interpellé l’exécutif sur les risques de rupture des parcours des jeunes. 

L’élue landaise a également souligné la complémentarité de ce dispositif avec les programmes étatiques analogues qui sont aujourd’hui un franc succès.

Retrouvez l’intégralité de l’intervention d’Elodie Bourrel en séance (seul le prononcé fait foi) : 

Pour notre part, nous saluons la prolongation de ce dispositif qui démontre dans l’ensemble de bons résultats, et qui fut bénéfique pour un grand nombre de
jeunes invisibles et en dehors des radars. Nous nous réjouissons également de l’ouverture prochaine des deux nouvelles écoles de la deuxième chance en Creuse et en Haute-Vienne ; nous espérons que d’autres suivront bientôt.

Nous constatons qu’après avoir été particulièrement critiques envers la politique gouvernementale, vous collaborez de gaieté de cœur avec l’État sur le suivi de cette feuille de route. Il s’agit en effet d’un pilotage partenarial au sein duquel l’État a une place importante puisqu’il s’implique dans le déploiement des écoles avec pour objectif le développement du réseau, sans pour autant se substituer aux compétences et aux financements des régions ; nous tenions à le souligner.

Par ailleurs, il est primordial de faire preuve de vigilance concernant les risques de ruptures de parcours de ces jeunes. Étrangement, vous n’en faites pas état dans cette délibération, pourtant si nous pouvons bien évidemment nous réjouir du nombre de sorties positives, nous ne devons pas pour autant oublier que 40% d’entre eux ne trouvent pas de solutions après leur intégration en école de la deuxième chance. En n’y portant aucun intérêt  dans cette délibération, vous contribuez à les invisibiliser une nouvelle fois.

C’est la raison  pour laquelle notre groupe défend la nécessité de sécuriser les parcours professionnels des jeunes en offrant des parcours d’accompagnement sans coupure ni rupture, comme dirait mon collègue Daniel DARTIGOLLES. D’autant, comme il est indiqué dans la délibération, 70 870 jeunes de 16 à 25 ans demeuraient inscrits à Pôle Emploi au troisième trimestre 2022 en Nouvelle-Aquitaine. Il y a donc un réel besoin d’aller chercher un nouveau public pour cette prolongation des écoles de la deuxième chance, de même qu’une collaboration plus étroite avec les autres acteurs de l’orientation et de l’emploi serait souhaitable afin d’élargir le public de ces écoles.

Aussi, vous comprendrez aisément notre étonnement qu’il ne figure aucune mention d’une nécessaire complémentarité avec les dispositifs analogues tels que les établissements pour la réinsertion dans l’emploi, le service militaire volontaire ou les écoles de production. L’objectif similaire d’aider les jeunes à intégrer le marché du travail ou à accéder à une formation qualifiante, mais des types d’accompagnement différents et complémentaires.

Le bilan est là aussi très positif et chacun de ces dispositifs a augmenté sa capacité d’accueil au fil des années. La mise en commun des ressources est une communication collective, et une communication collective nous semble donc pertinente. Enfin, nous nous devons de souligner le succès des dispositifs étatiques en faveur de l’emploi des jeunes. À lire la délibération, il semblerait que vous l’ayez oublié ou peut-être est-ce une volonté ; quoiqu’il en soit, ces politiques doivent être elles aussi saluées. Le plan 1 jeune 1 solution, ce sont deux millions de jeunes accompagnés rien qu’en 2022.

L’aide de 6 000 euros qui a été reconduite visera un million d’apprentis. Le Contrat Engagement Jeune semble, lui aussi, sur la voie de la réussite. Sur les 170 000 bénéficiaires, 83 % indiquent avoir gagné en autonomie, et 90 % recommanderaient le programme à un proche.

In fine, le taux de chômage des jeunes ne cesserait de diminuer sous la barre de 16 % alors qu’il était à 20 % en 2019. À mesure que ces dispositifs se développent, en plus des jeunes, cela bénéficie également aux secteurs en tension vers qui ces jeunes se dirigent de plus en plus. Il est d’ailleurs regrettable qu’un tel ciblage ne soit pas évoqué au sein de la délibération.

Je vous remercie

Port de Bayonne : « Il faut prendre en compte la communauté d’agglomération dans les négociations ! »

Intervenant sur l’Adoption d’orientations d’aménagement pour le port de Bayonne, Christian Devèze a rappelé le rôle déterminant de la communauté d’agglomération, qui ne doit pas être exclue des négociations. 

Egalement, le Maire de Cambo-les-Bains a souligné l’importance du retraitement des matériaux.

Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Christian Devèze en séance (seul le prononcé fait foi) :

Je ne suis pas intervenu sur la décision antérieure, mais je rejoins largement le propos de Mathieu BERGÉ et le vôtre, Monsieur le Président. Non seulement pour Bayonne, non seulement pour le bassin de vie de Bayonne, l’activité du port est déterminante, elle l’est aussi à l’intérieur des terres, et ainsi jusqu’à la frontière. Vous avez parlé fort à propos du retraitement des matériaux de récupération, tous ces matériaux venant du Pays basque sud étaient historiquement traités sur les ports du côté de Bilbao et ailleurs. Et c’est une chance pour nous d’avoir récupéré à travers CELSA le travail correspondant avec les emplois correspondants.

Je sais que des entretiens sont menés entre la Région et la chambre consulaire de Bayonne, et je pense qu’il est déterminant au terme de cette DSP qui venait à échéance en 2023 et qui a été reportée d’une année en raison de la pandémie. Je pense qu’il est déterminant que les négociations soient entrevues dans le cadre d’une forme de société portuaire, mais dans laquelle devrait figurer certes la Région, la chambre consulaire, mais également, je me tourne vers les élus de la Communauté d’agglomération du Pays basque et nous avons la chance d’avoir la vice-présidente avec nous, je pense qu’il est déterminant que la Communauté d’agglomération soit intégrée dans cette géographie, dans ces discussions ; elle ne peut pas rester sur le port, non pas du chemin, mais de l’embouchure.

Merci, de votre attention

Notre amendement pour une gouvernance publique de l’eau rejeté !

Lors du débat sur le pacte alimentaire, Fabien Robert a défendu notre amendement visant à affirmer la solidarité de la région avec les agriculteurs et à créer un nouvelle gouvernance publique en ce qui concerne le stockage de l’eau.

Cet amendement a été refusé par la majorité régionale.

Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Fabien Robert en séance (seul le prononcé fait foi) :

Oui. Monsieur le Président, mes chers collègues, il s’agit d’un document important, ce Pacte alimentaire, et nous allons le voter. Nous avons déposé un amendement. Je vais faire une intervention à la fois sur le Pacte et sur l’amendement, si vous me le permettez, Monsieur le Président ; ce sera plus court et plus simple.
Nous avons effectivement souhaité souligner qu’il n’y avait pas d’agriculture sans eau, qu’il n’y avait pas de politique climatique sans une maîtrise de la  consommation d’eau et tous ces éléments qui forment parfois des injonctions contradictoires, notamment pour les agriculteurs, doivent être mêlés dans ce même document. L’usage de l’eau en France, on ne
le répète peut-être pas assez souvent, fait l’objet tout de même d’un vrai circuit démocratique dans les territoires. Beaucoup de structures, de statuts divers et variés, composées d’élus locaux, composées d’usagers, d’associations de protection de l’environnement organisent le prélèvement de la ressource et s’organisent de manière démocratique dans les territoires. Cela n’est pas le cas de toutes les politiques publiques. C’est dans ce cadre démocratique précisément, en lien avec l’État, que s’organise la construction d’équipements, de retenues diverses et variées. C’est ce qui se passe dans notre région et nous avons, je crois, été tous frappés par deux choses : d’abord l’intérêt de ces structures parce qu’elles vont nous permettre de moins prélever à des périodes où les nappes sont sous tension et en même temps nous avons été frappés, alors que l’évidence était là, par la campagne à la fois de désinformation — c’est grave — mais de violence — c’est inqualifiable — notamment à l’égard des forces de l’ordre (60 policiers blessés à Sainte-Soline) qui s’organise autour d’équipements dont la réalisation a été acceptée par la loi. Ils revêtent pour moi un caractère démocratique, je le répète, puisqu’ils sont examinés et décidés dans le cadre de structures qui rassemblent tout le monde. Ils sont autorisés. Ils sont en cours de réalisation et nous avons assisté à des choses profondément choquantes ; je ne qualifierai pas par des mots qui déportent le débat et qui détournent l’attention les gens qui organisent tout cela. Il n’en reste pas moins qu’il y a des actes violents tout à fait condamnables et qu’en attendant, nos agriculteurs souffrent.


Dans les Deux-Sèvres, il y a quelque chose d’assez intéressant ou d’emblématique, c’est que l’on se rend compte que nous avons besoin d’un soutien plus important, je crois, des collectivités locales. Il ne s’agit pas, dans mon esprit, uniquement de parler de carnet de chèques parce que ces projets-là se financent, trouvent leur plan de financement. Il s’agit de mon point de vue d’aller plus loin dans l’engagement de la collectivité publique, car face aux violences, face à la désinformation, les structures se sentent parfois démunies. Je l’ai entendu, je l’ai vu auprès de ceux qui organisent tout cela dans les Deux-Sèvres. Ce qu’ils nous demandent aujourd’hui — ils nous regardent, je crois — c’est d’aller un cran plus loin dans le portage. Ce sont des équipements qui ont un intérêt général dans le cadre d’une politique de l’eau qui devient de plus en plus importante. Le climat change, les températures changent et nous devons, je crois, revoir aussi la gouvernance. Nous le demandons ici depuis longtemps : aller vers un vrai portage public de ces équipements. Ils ne sont pas aujourd’hui privatisés, ils sont portés notamment par des coopératives. L’État joue un rôle déterminant notamment dans la surveillance de ces équipements, mais je crois qu’il faut
s’engager plus fortement, en tout cas c’est la demande que nous vous faisons ici, Monsieur le Président. C’est le sens de l’amendement que nous avons déposé. Je voudrais terminer en vous disant, Monsieur le Président, comme vous le savez, que nous allons devoir, pour quelques-uns, vous quitter à midi pour des obsèques. J’avais annoncé en début de séance que nous allions voter pour le vœu du Parti communiste qui traite peu ou prou de la même question. J’en parle parce que je viens d’assister à un exercice de politique politicienne tout à fait intéressant puisque la motion a été modifiée de peu, uniquement pour ajouter une interpellation du gouvernement. Sans doute pour aider le projet, non en réalité tout simplement pour que nous ne la votions pas. Mon cher collègue communiste, merci pour cet exercice de politique telle qu’elle meurt d’être, comme je l’ai dit dans mon intervention. Sans doute est-ce pour rassembler la Nupes, donc j’imagine que vous allez perdre nos voix, mais en rassembler d’autres. Je suis particulièrement déçu, mais j’examinerai la prochaine fois que vous nous ferez de grands discours sur les agriculteurs qui ne sont pas là pour nous empoisonner — je suis bien d’accord — vos convictions à la lumière de ce que vous venez de faire là aujourd’hui. J’en avais, ceci dit, déjà eu un aperçu quand vous étiez contre la concurrence des TER, mais que vous participiez au groupe de travail monté par le Président. Merci

Contrats 2023-2025 : «Travailler avec les EPCI serait plus lisible et cohérent ! »

Lors du vote des Contrats de développement et de transitions 2023-2025, Fabien Robert a interpellé l’exécutif sur le manque de transparence quant à la selection des projets. 

Aussi, le Président du groupe Centre et Indépendants a souligné le manque de fiabilité de certains critères.


Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Fabien ROBERT (seul le prononcé fait foi) :

Madame la Présidente, chers collègues. Merci tout d’abord pour cette présentation et ces chiffres qui nous donnent un peu une perspective sur des contrats qui sont aussi différents que les territoires de la Nouvelle-Aquitaine le sont. Nous allons bien sûr voter cette délibération avec la vigilance habituelle et les critiques positives ou négatives que nous pouvons formuler sur ces contrats-là.
La période est difficile en termes de visibilité, notamment pour les collectivités. Il faut avouer que conclure des contrats sur trois années dans la période que nous vivons est un exercice difficile à la fois pour la Région et d’abord pour les collectivités locales. Je voulais évidemment souligner ce contexte.

Nous notons qu’un tiers des projets est retenu par rapport à ce qui est présenté. On peut l’interpréter de différentes manières. De notre point de vue, c’est un signe d’intérêt. C’est aussi le signe que nous avons deux tiers qui ne sont pas retenus. Je ne sais pas si ces projets sont par ailleurs renvoyés vers des règlements d’intervention et ne figureraient pas dans les contrats pour une raison pour une autre — auquel cas, si vous aviez des précisions — ou si ces deux tiers sont tout simplement des projets non financés. Pour quel type de raison ? Je ne l’ai pas lu. J’aimerais savoir ce qu’il y a derrière ces deux tiers, car cela peut être aussi le signe d’un manque de moyens. Les critères également nous questionnent. La vulnérabilité : nous pensons que les critères ne sont pas assez fins. Il y a un certain nombre de territoires dans lesquels la question de la vulnérabilité n’est pas forcément avérée alors que, pour nous, elle l’est parce que, aujourd’hui, les territoires, leurs profils, les distances parcourues, l’implantation d’entreprises, toutes ces questions peuvent largement dépasser les frontières que nous établissons à tel ou tel moment. Nous questionnons évidemment ces critères.
Nous questionnons aussi la question des croisements des fonds. Parfois nous avons du mal à lire entre les fonds Région, Europe, État. Tant mieux, mais nous aimerions qu’ils soient un peu plus lisibles pour bien voir la part que notre collectivité apporte.
Enfin, la question des périmètres que j’ai déjà abordée nous questionne. Nous pensons que travailler avec les collectivités EPCI serait plus lisible, plus cohérent, avec évidemment une difficulté d’échelle que nous comprenons. Mais nous restons convaincus qu’il y a des territoires dans lesquels, en lisant les contrats, il y a des rapprochements qui ne correspondent pas au bassin de vie réel de nos populations.
Et puis, en lisant ces contrats toujours — j’avais déjà fait la remarque et cette fois-ci, c’est assez prégnant — il y a tout de même beaucoup de lignes qui ne font pas apparaître de financements : le Grand Cognac, 27 sur 34 ; le Ruffécois 21 sur 31 ; la Charente Limousine 27 sur 22 ; etc. Mettez-vous à notre place, nous n’avons pas instruit les dossiers ; c’est normal, ce n’est pas notre rôle. Nous découvrons parfois certains dossiers, parfois pas.  Je vous remercie d’avoir cité une commune chère à mon cœur et d’autres qui mènent effectivement de bons projets. C’était le hasard bien sûr, mais sur Lacanau, merci. Par ailleurs, nous nous questionnons sur la réalité chiffrée de ces projets-là.
C’est la raison pour laquelle, je le répète, nous allons voter ces contrats en regrettant les montants financiers, comme j’ai pu l’évoquer dès le propos liminaire, et en vous disant que nous serons vigilants et que nous demanderons régulièrement à avoir accès à un état des lieux d’avancement durant ces trois années pour comprendre notamment ce qu’il y a derrière des lignes aujourd’hui que nous votons sans chiffre. Merci beaucoup