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Tribune d'expression des groupes politiques de la Région Nouvelle-Aquitaine

Biomasse : « Exploiter notre potentiel pour renforcer la souveraineté énergétique de la France »

Lors de la séance plénière des 21 et 22 juin 2022, les conseillers régionaux ont débattu du schéma régional biomasse. À cette occasion, Pascale Requenna a rappelé que la biomasse était une alternative essentielle pour produire du biogaz et participer à la souveraineté du pays en matière énergétique.

L’élue landaise, rappelant tout le potentiel de notre territoire s’agissant des gisements de biomasse, notamment d’origine agricole, a également appelé à être vigilant quant aux approvisionnements en bois-matériaux : cette ressource ne devra pas être compromise par une production non-encadrée à destination des ressources sylvicoles de biomasse.


Découvrez l’intégralité de l’intervention de Pascale Requenna en séance (seul le prononcé fait foi) :

Madame la Présidente, quelques mots brièvement, d’abord pour remercier Guillaume RIOU ainsi que les services pour le document qui a été produit et la présentation qui en a été faite. Vous faites de la méthanisation une priorité d’investissement pour la Région avec des objectifs ambitieux qui doivent contribuer à nous rendre moins dépendants du gaz naturel, et du gaz russe notamment. Ce schéma présente finalement la part de la Nouvelle-Aquitaine dans une stratégie nationale qui participe à améliorer la souveraineté de la France en matière énergétique. Il définit des objectifs de développement des énergies renouvelables issues de la biomasse.

Bien sûr, nous y adhérons.

Je retiens le chiffre de 560 000 résidences principales approvisionnées en énergie grâce à la méthanisation à l’horizon 2030 : c’est loin d’être négligeable et cela prouve qu’il y a une alternative intéressante à exploiter.

La mise en garde sur la biomasse issue de la sylviculture, en n’oubliant pas le bois matériau, mais je ne reviendrai pas sur ce sujet puisque Henri SABAROT y a largement répondu à 2 reprises.

Un point sur la nécessité de mobiliser prioritairement la biomasse d’origine agricole : on voit que 97 % des gisements de biomasse en Nouvelle-Aquitaine sont issus des substrats agricoles.

J’ai bien noté les incertitudes formulées par le CESER, la position de la Région qui est celle de prioriser les usages en donnant une primauté à l’usage alimentaire. Néanmoins, je veux simplement et très brièvement faire part d’une remarque qui a été faite sur un rapport parlementaire de 2016 par un représentant de la FNSEA qui temporise grandement ce point et ce risque qui peut être perceptible dans le document qui nous est proposé, et qui indiquait donc – on l’évoquait souvent – les conflits d’usages des terres agricoles entre production alimentaire et énergétique. Je pense qu’il faut recadrer le débat sur ce point. En région Lorraine, si l’on mettait 1 % de la surface agricole en culture dédiée pour alimenter à 25 % les méthaniseurs, on réaliserait 4 fois l’objectif fixé pour 2020. On parle bien ici de 1 % des terres agricoles à comparer aux 30 % de gaspillage des produits alimentaires.

Voilà quelques réflexions, je n’irai pas plus loin : les choses ont été dites et les réponses ont été apportées. Bien sûr, la question de la mise en œuvre sur les territoires, l’installation, le fonctionnement et également les nuisances, mais il faudra aussi faire preuve de beaucoup de pédagogie.

Merci Madame la Présidente, Monsieur le Vice-président.