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Tribune d'expression des groupes politiques de la Région Nouvelle-Aquitaine

Auteur/autrice : Centre et indépendants - Nouvelle-Aquitaine

L’Europe confirme son soutien à GPSO, les opposants au projet désavoués !

Les élus centristes au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine saluent la décision de la Commission européenne, tournant décisif dans la concrétisation de la ligne à grande vitesse puisqu’elle acte le fait que l’Europe soutiendra bien financièrement l’infrastructure.

  • Non, l’UE n’empêchera pas ce projet, comme le prétendaient fallacieusement les élus écologistes.
  • Oui, GPSO est un projet historique, essentiel pour nos territoires et la transition écologique.
Découvrez notre réaction à l’annonce de la Commission européenne :

Agriculture biologique : « Attention à ne pas précariser davantage les agriculteurs »

Intervenant sur un vaste plan de soutien à l’agriculture biologique, Pascale Requenna a apporté son soutien aux agriculteurs bio frappés par la crise de la filière tout en appelant à être lucides sur la baisse durable de la demande pour ne pas fragiliser davantage des agriculteurs.

En effet, les ambitions régionales en matière de conversion demeurent très élevées alors que, depuis 2021, les produits bio se vendent de moins en moins. Beaucoup d’agriculteurs doivent d’ailleurs « déclasser » leurs produits et les vendre moins cher, ce qui ne leur permet pas de compenser les surcoûts liés à ce mode de production. L’élue a donc appelé l’exécutif régional à être vigilant sur ce point et à soutenir par ailleurs d’autres formes d’agro-écologie.


Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Pascale Requenna en séance (seul le prononcé fait foi) :

Monsieur le Président, mes chers collègues, quelques mots sur ce plan
de soutien sans précédent qui, effectivement, s’inscrit dans un contexte de crise inédit. Une
crise qui est, d’abord, une crise de la demande, puisque la baisse des ventes en bio se
poursuit inlassablement depuis 2021. Cette année moins 7,4 % dans les supermarchés,
moins 12 % dans les enseignes spécialisées. Et on imagine que 2023, eu égard au contexte
inflationniste, ne sera guère meilleure. Donc, on se retrouve aujourd’hui dans une situation
un peu complexe, à savoir, d’un côté, un objectif dans le PSN de 18 % de SAU en bio en
2027. Et, de l’autre, une demande en baisse constante avec, bien sûr, le risque majeur de
précarisation, encore plus, et de perte de revenus pour nos agriculteurs. Parce que, bien
évidemment, c’est sur eux que se répercute cette crise.

Pour exemple, cette année, le phénomène de déclassement, c’est-à-dire le phénomène qui
consiste à vendre à des prix des produits bio comme du conventionnel, pourrait atteindre
43 %. Un litre de lait bio sur trois est vendu au prix du conventionnel. Ce qui amène un
manque à gagner important pour les agriculteurs en bio, dont les modes de production
induisent de nombreux coûts et qui, de fait, conduit à des baisses de revenus importantes.
Et, encore une fois, à une grande précarisation. Cette difficulté, elle n’est pas éludée dans le
rapport puisque le premier axe propose de développer la promotion de la consommation en
bio. Nous craignons que cela ne soit pas suffisant tant, aujourd’hui, le facteur prix est
important dans l’acte d’achat.

Si cet effondrement du bio venait à être, non pas conjoncturel mais structurel, nous devrions
Conseil Régional de la Nouvelle-Aquitaine – Séance plénière des 12 et 13 juin 2023 190/345
aussi être en mesure d’en tirer des conséquences, à savoir un soutien, bien sûr, important et
accru aux exploitations déjà certifiées. Mais nous devrions nous interroger sur les incitations
à la conversion, qui ont d’ailleurs baissé de 40 % en 2022, tant que la demande n’aura pas
rebondi.

En tant que responsable politique, je crois qu’il ne nous faut pas être fatalistes, mais il faut
tout de même être réaliste et garder bien à l’esprit l’enjeu majeur des politiques agricoles qui
est de nourrir les hommes et de permettre aux agriculteurs de vivre décemment du fruit de
leur travail. Alors, à ce sujet, dans la délibération, nous avons beaucoup de chiffres sur le
nombre d’exploitations, sur la localisation géographique, sur le type d’exploitations. Mais
nous n’avons rien sur l’économie, la viabilité économique et sur les revenus des agriculteurs.
Ce que nous déplorons puisque ce manque de viabilité financière devrait être un élément qui
conduit également la mise en œuvre de nos politiques publiques. D’ailleurs, l’un des piliers
du développement durable est le pilier social. Donc, veillons à ne pas fragiliser davantage
une profession déjà en difficulté sans prendre un ensemble d’éléments en compte pour
apporter notre soutien.

Alors, bien sûr, vous voyez là où je veux arriver. L’agriculture biologique, fondamentale, n’est
pour autant pas l’alpha et l’oméga de l’agriculture, ni même de l’agroécologie et,
contrairement à d’autres, dans cet hémicycle, nous pensons que le développement du HVE
a toute sa place. Et, de manière générale, que toutes les agricultures qui permettent de
concilier un haut niveau de rendement avec la préservation de l’environnement, de la santé
de nos agriculteurs et de leurs revenus doivent être interrogées. Alors, bien sûr, Monsieur le
Président, nous allons soutenir cette délibération et la voter. Ce pacte d’ambition régionale
car la filière a besoin de notre soutien plein et entier, mais nous demeurons attentifs aux
points de vigilance que je viens d’évoquer. Monsieur le Président, mes chers collègues, je
vous remercie.

« Mieux soutenir les projets sportifs à visée sociétale dans les territoires vulnérables »

Intervenant sur le nouveau règlement d’intervention Sports et Activités physiques, Élodie Bourrel a salué un texte très positif, procédant d’un véritable travail d’évaluation. L’élue a néanmoins soulevé quelques points à améliorer et a défendu plusieurs amendements au nom de notre groupe.

Les trois amendements portaient sur :

  • La nécessité de présenter des modalités financières précises ;
  • La volonté d’étendre les conditions d’éligibilité d’un dispositif à visée sanitaire et sociétale ;
  • La hausse du plafond de la bonification proposé pour les territoires dits vulnérables.

Ces amendements ont été rejetés par la majorité régionale.


Retrouvez l’intégralité de l’intervention d’Élodie Bourrel en séance (seul le prononcé fait foi) :

Monsieur le Président, mes chers collègues. Ce règlement d’intervention
nous paraît procéder d’un véritable travail d’évaluation des écueils du précédent règlement
et de l’évolution des besoins sur lequel nous n’avons pas d’opposition majeure. Nous avons
identifié cependant quelques points d’amélioration à partir desquels nous avons bâti trois
amendements que je vous propose donc de présenter en bloc ici.

Le premier concerne les dispositions financières du règlement d’intervention. Monsieur le
Président, malheureusement, cette remarque ne concerne pas que ce texte. Ce n’est pas la
première fois que l’on nous présente des règlements d’intervention avec des modalités de
subventionnement très lacunaires. On se souvient par exemple de la stratégie régionale pour
la biodiversité. Parfois, il est même simplement indiqué que le financement reste sous
réserve du budget de la collectivité et de ses potentielles contraintes budgétaires. C’est un
peu court. Pour des raisons de transparence démocratique, de lisibilité vis-à-vis des acteurs
concernés, nous considérons qu’il est nécessaire que ces modalités soient clairement
déterminées et que ces informations soient publiques.

Avec le deuxième amendement, nous voulons élargir les conditions d’éligibilité aux
dispositifs qui visent à ce que le mouvement sportif soit le relais des enjeux de santé et de
société sur le territoire. Dans la rédaction actuelle, il est demandé aux acteurs d’aborder au
moins trois volets parmi les six identifiés. Non seulement nous craignons que cela écarte du
dispositif des porteurs de projets sérieux, mais en plus nous ne pensons pas que multiplier
les directions soit le meilleur moyen d’atteindre les ambitions que l’on se fixe. Une
thématique bien traitée vaut mieux que plusieurs objets dilués.

Enfin, toujours sur ce même dispositif, l’objectif de notre troisième amendement est de
majorer le plafonnement de la bonification pour les territoires vulnérables de 10 à 30%. Le
degré de vulnérabilité des territoires est évalué en fonction de différents critères socio-
économiques, parmi lesquels le niveau de formation de la population ou l’accessibilité aux
services de la vie courante. Les objectifs sociétaux poursuivis par ce premier dispositif
revêtent donc une importance particulière pour les territoires dits vulnérables. C’est la raison
pour laquelle nous craignons que 10% soit une bonification trop faible pour avoir un réel
impact. Merci.

Notre intergroupe permet l’adoption et l’amélioration de la convention TER

Malgré une fracture profonde de la majorité régionale, la convention d’exploitation des trains régionaux TER 2024-2030 a pu être adoptée grâce à la responsabilité des élus Centre et Indépendants, Renaissance et UDI et Territoires.

Alain Rousset n’avait pas la majorité pour faire adopter cette délibération, pourtant l’une des plus importantes de la mandature.

Les élus centristes et progressistes ont ainsi obtenu des avancées majeures en déposant huit amendements avec une seule boussole : un service public plus performant pour l’usager et plus respectueux pour la planète.

Découvrez notre communiqué de presse en réaction à ce scrutin :

 

Convention TER et ouverture à la concurrence : « Le débat doit avoir lieu ! »

Le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine examinait aujourd’hui la convention d’exploitation des trains régionaux TER 2020-2027, passée avec SNCF Voyageurs. Les élus centristes ont regretté que les deux sujets majeurs de cette convention – les modalités de l’ouverture à la concurrence d’une part, la qualité du service public de transport d’autre part – ne donnent pas lieu à deux débats distincts.

Par les voix de Jean Dionis du Séjour et de Fabien Robert, les élus centristes ont pointé l’erreur politique d’Alain Rousset qui, en présentant une seule et même délibération, n’a pas créé les conditions du débat sur la convention en elle-même.

Pourtant, ce texte est absolument majeur ! Du fait de son poids budgétaire et de son retentissement pour tous les Néo-Aquitains qui prennent régulièrement le train. Après avoir rappelé son attachement à l’ouverture à la concurrence, le groupe Centre et Indépendants a donc voulu recentrer le débat sur ce qui intéresse vraiment les usagers du train en présentant une série d’amendements dont six ont été acceptés pour :

  • Moins de retard ;
  • Plus de vélos ;
  • Des tarifs adaptés pour les étudiants ;
  • Plus d’information aux voyageurs ;
  • Un impact environnemental mieux maîtrisé ;
  • Une gouvernance plus démocratique.

À l’issue de ce débat, les élus centristes ont donc approuvé la convention ainsi amendée.


Retrouvez l’intervention de Jean Dionis en séance (seul le prononcé fait foi) :

Monsieur le Président, chers
collègues, l’approbation de la convention des TER 2024-2030, fait partie des délibérations
majeures, je le dis pour les collègues, à l’échelle de notre mandat. Elle est majeure par son
poids budgétaire. 354 millions d’euros de fonctionnement par an, c’est à peu près 20 % des
dépenses totales de la Région. Elle est majeure pour la vie quotidienne des femmes et des
hommes de la Nouvelle-Aquitaine. Avec, Renaud LAGRAVE l’a dit, 90 000 voyageurs par
jour. Elle est majeure aussi pour la transition écologique. Là, pour le coup, on est dans le
lourd et elle est majeure, aussi, parce que, oui, elle ouvre les services ferroviaires à la
concurrence et que c’est une nouveauté majeure. Je le dis aux collègues, s’il y a eu une
délibération, chers collègues où notre Assemblée régionale doit être éveillée, ne pas être
« godillot » et être une assemblée souveraine, discuter, décider librement, c’est bien cette
délibération.

Alors, oui, je vais reprendre une partie de l’argumentaire de Christophe DUPRAT sur
l’organisation du débat. Et on a été parmi les premiers, et notre Président vous a écrit,
Président, à ce sujet, à souligner ce point. Comment fallait-il organiser ce débat ? Pour nous,
c’est clair. Le Parlement européen et le Conseil des chefs d’État ont décidé de l’ouverture du
marché unique européen ferroviaire en 2007, il y a 16 ans. Et cela a été confirmé en 2016, il
y a 7 ans. Le Parlement français a légiféré le 27 juin 2018, c’était il y a 5 ans, en transposant
la directive européenne par la loi nouveau pacte ferroviaire. Les décrets d’application sont
publiés depuis 2019, il y a 4 ans. Bref, on peut quand même convenir entre nous que, sur ce
sujet, on a pris son temps. S’il y a un sujet qui était prévisible et où on a longtemps hésité,
tergiversé, c’est bien celui-là. C’est bien celui de l’ouverture à la concurrence ferroviaire. Et
on n’a toujours pas eu de débat en séance plénière avec un vote, derrière, sur l’organisation
de la concurrence, ses modalités. Pourquoi quatre lots ? Ça se discute. Moi, je trouve ça,
d’ailleurs, assez raisonnable. Pourquoi ce calendrier-là ? Le lot en 2027, le reste après. On
n’en a jamais parlé ensemble.

Et, ce débat-là, pour nous, il a deux lignes rouges démocratiques. Premièrement, ses
modalités, elles n’appartiennent qu’à l’Assemblée régionale. La SNCF n’a pas son mot à dire
là-dedans. En aucun cas, pour nous, juridiquement, cela doit avoir sa place dans une
convention entre la Région et la SNCF, qui est un des opérateurs candidats. Et le fait qu’il
soit l’opérateur sortant ou l’opérateur de transition ne change rien au problème juridique.
Nous pensons personnellement que cela rend votre délibération fragile juridiquement. Et,
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encore une fois, nous vous avons écrit là-dessus la logique de bon sens, cela a été dit, par
Christophe DUPRAT et repris par Florent BOUDIE, c’était d’organiser un débat sur les
modalités d’ouverture de la concurrence et, ensuite, seulement, une convention sur nos
objectifs de service public qui prenaient en compte les résultats de cette délibération. Nous
n’avons pas compris le pilotage assez confus de ce dossier. Et, comme disent nos jeunes,
Monsieur le Président, on vous invite à être « open et flex ». Permettez-moi une image
ferroviaire. Il y a une « petite erreur d’aiguillage ». Donc, marche arrière, correction de voie
empruntée. Si vous faites ça, notre groupe sera clair. Nous voterons l’ouverture à la
concurrence. Notre groupe a quelques marqueurs en termes de conviction. Nous ne
badinons pas avec la construction européenne et ses réalisations pratiques, comme le
marché unique européen.

Si vous maintenez cette convention confuse, mal construite, vous prenez la responsabilité de
consolider les seuls adversaires de l’ouverture à la concurrence et les critiques légitimes,
parce qu’il y en a, sur le service public ferroviaire tel qu’il est rendu, aujourd’hui, en Nouvelle-
Aquitaine. À propos des critiques légitimes, soyons clairs, il n’y a pas de problème pour notre
groupe pour dire qu’il y a eu un pilotage politique de vous-même, de Renaud LAGRAVE, et
un travail des services qui a été sérieux sur ce dossier. Nous le disons. Qu’il y ait eu
progression de l’offre, etc., nous le reconnaissons. Tant mieux et on félicite les gens qui
doivent être félicités. Mais ça n’épuise pas le sujet. Le sujet est : est-ce que notre service
public ferroviaire évoluerait en masse, en qualité, pour être à la hauteur de la transition
écologique ? C’est ça, le sujet. Ce n’est pas « est-ce que cela a progressé, etc. ? » C’est ça
le sujet. Et, là, nous avons des amendements. Oui, nous avons des amendements,
exactement huit à vous proposer. Et, au nom de notre intergroupe, j’aurai la responsabilité
de vous les présenter. C’est important pour nous que la qualité soit appréciée, ligne à ligne
et non pas en consolidé. C’est clef, cette affaire-là. On ne peut pas dire « vous avez été bon
sur Bordeaux-Agen donc ce n’est pas grave si vous n’êtes pas bon sur Agen-Périgueux. »
Cela ne peut pas être accepté, Monsieur le Président. Je voudrais que nous vous
convainquions là-dessus.

Il y a l’articulation train-vélo. Vous venez de nous dire que vous étiez ouvert là-dessus. C’est
une très bonne nouvelle. Moi, j’avais envie de dire, car je commence à me fatiguer, « La
Région, elle ne peut pas avoir toujours un train de retard sur le vélo. » Et puis, il y a
effectivement Modalis. Sur Modalis, on aura un débat. Vous vous engagez résolument mais
la résolution n’empêche pas la raison, l’arbitrage, là-dessus. Il nous semble que l’on pourrait
y mettre un peu de raison. Bref, c’est le moment, et je le dis, cette fois, en me tournant vers
les collègues, c’est le moment de faire notre travail de conseiller régional. Si, là-dessus, on
n’amende pas, à quoi on sert ? Donc, notre groupe a travaillé, propose des amendements,
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raisonnables. Merci, Monsieur le Président, merci à Renaud LAGRAVE, d’ailleurs, d’avoir
discuté avec nous. Mais c’est d’ailleurs comme cela que cela doit se faire dans cette
institution. Nous sommes au pied du mur. Ne pas être, sur cette convention, dans une
démarche de construction collective serait un très mauvais signal sur le fonctionnement de
cette institution. Nous restons optimistes. Nous verrons cela après les amendements.


Retrouvez la présentation de nos amendements par Jean Dionis en séance (seul le prononcé fait foi) :


Retrouvez l’explication de vote de Fabien Robert en séance (seul le prononcé fait foi) :

Mes chers collègues, nous allons donc passer au vote sur cette convention et
je vais faire l’explication de vote au nom des trois groupes centristes. Nous regrettons tout
d’abord, sur la forme, et nous l’avons dit, une forme de confusion et je crois qu’on en a vu les
conséquences. Nous n’avons pas été convaincus par l’idée d’un vote unique. Nous vous le
disons très simplement. Et, de ce point de vue là, nous regrettons de ne pas avoir pu
discuter des principes séparément. Nous reconnaissons, évidemment, le travail tant sur le
bilan de la précédente convention, avec des chiffres qui sont bons, et cela a été dit, je crois,
d’ailleurs, par à peu près tout le monde. Comme le travail de discussion et de négociation
qui, nous le pensons, a été difficile. Pour notre part, nous avons découvert la convention, et
c’est normal, lorsqu’elle a été envoyée. Et ce n’est qu’à partir de ce moment que nous avons
pu travailler pour essayer de faire entendre que les idées que nous portions.

Malgré la confusion, effectivement, nous avons pris nos responsabilités en proposant des
amendements, en essayant d’avoir une seule boussole : le service public plus performant
pour l’usager et plus respectueux pour notre planète. Les amendements qui ont été adoptés,
les 6 premiers, ne sont pas rien. Loin s’en faut. D’abord, nous avons voulu des TER plus
propres, plus durables. C’est l’engagement sur les vélos ou sur la démarche PLANETER.
Avec la territorialisation des indicateurs. Des usagers mieux informés. Des TER plus justes,
avec un tarif jeune. Et, enfin, un pilotage plus démocratique. 6 amendements sur 8 ont été
acceptés. Ce n’est pas rien. Ils ont été votés, parfois, largement. Et je pense même que, si
ces questions de procédure, de type de vote, n’avaient pas été là, ils auraient peut-être été
adoptés encore plus largement. Je le crois, en tout cas, sur un certain nombre. Nous avons
donc l’impression d’avoir pleinement joué notre rôle. Et, même si j’ai compris que, parfois,
cela vous agaçait, nous l’avons joué avec bonne humeur. C’est vrai, parfois, je le reconnais,
j’ai compris que cela vous agaçait, Monsieur le Président. À quoi vous attendiez-vous ? Il n’y
a pas de majorité sur le texte. Vous ne pouvez pas arriver avec un texte bloqué. Ou, alors,
vous avez écrit un article 49.3 dans le règlement. Mais ce n’est pas le cas. Donc, il faut
forcément discuter dans ces cas-là. Et, Monsieur le Président, compte tenu des avancées
que nous avons obtenues, nous allons voter pour la convention qui pourra être adoptée
grâce à nous. Reconnaissons-le. Pas simplement par rapport à ce que nous avons amené
de propositions, mais aussi par rapport à l’ensemble. Ce texte n’aurait pas été adopté si
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nous n’avions pas pris nos responsabilités et si nous n’avions pas obtenu les améliorations
importantes que nous avons obtenues.

Alors, je ne sais pas si je fais trop de politique, Président, mais je pense que, si j’en faisais
trop, il y avait un autre chemin, et j’ai choisi de ne pas le prendre. En mettant tout sur la table
et c’est assez rare, je crois, pour qu’on le souligne, nous avons pleinement pris nos
responsabilités. Mais, on n’est pas naïfs et on sait bien ce qui va se passer maintenant. Pour
certains, on va minimiser l’apport des centristes : « Au fond, tout ça, c’est pas très important,
c’était déjà dans la convention, etc. » Et puis, pour d’autres, nous aurons été, sans doute, un
peu trop tendres. Tout ceci n’est pas très important. Ce qui compte, c’est que les groupes
centristes, Renaissance et UDI, aient tout simplement permis d’améliorer sensiblement le
service public régional des TER. C’était notre seul et unique objectif. Je voudrais remercier
l’ensemble des collègues qui ont participé à ce travail exigeant, ainsi que leurs
collaborateurs. Mais en espérant quand même qu’il ne faille pas attendre le prochain vote où
vous n’avez pas de majorité pour être pleinement entendu.

« Améliorer les conditions de formation pour réduire les tensions de recrutement »

Intervenant sur la modification du règlement d’intervention visant à améliorer les conditions de formation des apprenants du champ sanitaire et social, Daniel Dartigolles a salué des mesures qui tendent à renforcer l’attractivité du secteur.

L’élu – vice-président de la commission Emploi, Formation professionnelle et Apprentissage – a insisté sur la nécessité de déployer tous les moyens nécessaires pour renforcer l’attractivité d’un secteur qui va nécessiter de très nombreuses embauches dans les prochaines années.


Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Daniel Dartigolles en séance (seul le prononcé fait foi) :

Monsieur le Président, Madame la Vice-présidente, chers collègues,
Tout ce qui concourt à renforcer l’attractivité des métiers de la santé et du social et par la
même solutionner les tensions de recrutement va dans la bonne direction.
J’ai devant moi la dernière enquête sur les besoins en main-d’œuvre qui dénombre pour
2023, 17 000 intentions d’embauche en Nouvelle-Aquitaine sur les seuls métiers d’aides-
soignants et d’infirmiers. Nous saluons donc l’évolution du règlement d’intervention relative
aux bourses sur critères sociaux et aux frais de scolarité inscrite dans cette délibération
visant indéniablement à améliorer les conditions de formation des apprenants du champ
social et de la santé. Vous l’avez dit, Madame la Vice-présidente, dans un contexte
inflationniste, il convenait d’actualiser le règlement d’intervention afin de remettre à niveau
les bourses sociales récemment revalorisées le 13 avril 2023. C’est chose faite avec un
montant de 4,4 millions d’euros inscrits au budget supplémentaire et qui devra faire l’objet
d’une compensation en recettes par l’État. Nous en avons parlé avec Sandrine DERVILLE
lors de la dernière Commission formation. Les apprenants de 22 formations en sanitaire et
sociale financées par le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine pourront désormais
bénéficier d’une bourse sur critères sociaux, entre autres, les apprenants, les FRA-BAC en
formation sociale – cette dernière disposition allant plus loin que les textes imposés aux
régions, et cela dès la rentrée de septembre avec une augmentation annuelle prévue des
bourses sociales de 4 700 à 5 200. À noter également la prise en charge totale des frais de
scolarité sur les six formations de niveau 3 et 4 allant des formations d’ambulanciers à aides-
soignants ou moniteurs-éducateurs. Avec cette délibération le règlement intérieur est
désormais plus lisible, plus compréhensible pour les apprenants et les instituts de formation.
Les parcours professionnels des futurs professionnels des métiers sanitaires et sociaux sont
renforcés et sécurisés. Autant d’éléments très positifs, facilitant à la fois l’accès à la
formation, améliorant les conditions d’études et accélérant le recrutement de 36 métiers non
délocalisables de la filière sanitaire et sociale de Nouvelle-Aquitaine. Vous l’aurez compris,
nous voterons donc sans réserve, Monsieur le Président, cette délibération.

« Privilégier la science à toute autre forme de croyance ou d’idéologie »

Alors que la Région s’apprête à co-financer un projet de recherche visant à objectiver l’analyse des solutions de gestion de la ressource en eau, Fabien Robert a salué une démarche scientifique qui devrait permettre à chacun de sortir de ses préjugés.

L’élu bordelais a d’ailleurs insisté sur la nécessité de présenter ces travaux, une fois achevés, à l’ensemble des élus régionaux afin que les décisions futures soient éclairées par la science.


Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Fabien Robert en séance (seul le prononcé fait foi) :

Monsieur le Président, mes chers collègues, c’est peut-être l’autre
délibération importante, même si elle vient en réalité à froid, après des évènements qui nous
ont choqués et qui ont amené beaucoup de commentaires dans notre Région. Elle vient
effectivement répondre à une problématique qui consiste à essayer d’objectiver, comme
vous l’avez dit, les solutions pour préserver la ressource en eau, en partant d’un principe qui
est qu’évidemment, d’un territoire à l’autre en fonction du sous-sol en fonction des types de
consommation, les besoins, évidemment, les solutions seront différentes. Nous allons voter
ce texte, je crois comme beaucoup ici, parce que nous, il est très important d’abord de
privilégier la science sur toute autre forme de croyances ou d’idéologies. Nous avons
l’impression que ce document est à même de faire un premier pas. Ce n’est effectivement
pas tout à fait un projet d’ensemble. Nous sommes attachés à un point, c’est que le contenu
et une version évidemment lisible et synthétique, puissent être présentés aux élus et peut-
être à cet hémicycle, parce que nous avons besoin, toutes et tous, de peut-être sortir d’un
certain nombre de préjugés et de mieux comprendre que l’eau ne s’écoule pas partout de la
même manière, que l’eau ne rejoint pas systématiquement des nappes phréatiques. Tout
Conseil Régional de la Nouvelle-Aquitaine – Séance plénière des 12 et 13 juin 2023 219/345
ceci mérite d’être présenté par celles et ceux qui détiennent le savoir et qui recherchent pour
pouvoir préciser un peu plus le savoir. Pas une séance ne se passe sans que nous parlions
d’eau et cela rappelle, je crois, l’importance du sujet. Donc, présentez-nous ce travail final.
Je crois qu’il sera utile. Merci.

Budget supplémentaire : « Toujours trop peu d’ambition pour nos territoires »

Intervenant sur le compte administratif et le budget supplémentaire, Christian Devèze a regretté que l’aménagement du territoire soit relégué au second plan des priorités politiques.

Les taux de réalisation en matière de politiques contractuelle sont plus bas qu’ailleurs et le budget supplémentaire n’apporte aucune ambition nouvelle puisque seuls 4 millions d’euros sont prévus.


Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Christian Devèze en séance (seul le prononcé fait foi) :

Monsieur le Président, je m’associe bien volontiers aux remerciements aux services ainsi qu’à
Sandrine DERVILLE pour la qualité de ces exposés, tant en commission des finances
qu’aujourd’hui. Effectivement, elle a dressé une photographie financière des comptes de
l’exercice clôturés au 31 décembre 2022. Dans un environnement, c’est vrai, inflationniste et
face à une crise énergétique. Je ne reviendrai pas sur les chiffres qui ont été développés par
les précédents intervenants, je n’irai pas analyser une batterie de ratios. J’y viendrai quand
même en fin d’exposé, sur les principaux, mais j’irais plutôt sur les éléments majeurs que
notre groupe considère dignes d’intérêt, dignes d’observation sur tant la section de
fonctionnement que celle d’investissement.

Alors, bien évidemment, s’agissant du fonctionnement et des recettes de cette nature, je
reviendrai sur les deux principaux articles qui ont été évoqués ce matin. Sur la TVA,
Monsieur le Président, vous faisiez part d’un niveau atteint qui n’allait pas jusqu’au aux
prévisions, certes, mais c’est vrai que lesdites prévisions étaient basées sur des éléments
fournis par l’État. Sur une croissance estimée au-delà de 9 %, 9,7, très exactement, quand
Conseil Régional de la Nouvelle-Aquitaine – Séance plénière des 12 et 13 juin 2023 60/345
on observe 8,56. Mais, ce qu’on a oublié de vous dire, c’est que, sur ce sujet-là, il y a une
régularisation de l’État qui va intervenir. On est quand même, cela a été rappelé, à une
augmentation de 111 millions d’euros. Ce n’est pas neutre, ce n’est pas dérisoire. Deuxième
sujet, les cartes grises, dans le bouquet des recettes, c’est l’observation inverse. Avec une
véritable inquiétude. Je rappelle simplement qu’au budget primitif j’avais fait une observation
sur ce sujet et sur les projections de recettes qui affichaient une progression de 15,5 %. Le
montant étant quasiment équivalent à la reprise. On se situe autour de 30 millions d’euros.

Aujourd’hui, ce compte administratif constate une reprise de 30,9 millions, très exactement.
En investissement et en dépenses, dans ces éléments, vous avez voulu rappeler les
composantes des affectations budgétaires au niveau des lycées, de l’enseignement,
286 millions, au niveau de l’économie, 222 millions, les transports 143, et puis le dernier,
l’aménagement du territoire pour 101 millions. S’agissant de ce sujet, effectivement, ce que
l’on souhaiterait, et ce que notre groupe ne manque pas de redire à chaque que l’occasion
lui est donnée, c’est qu’un effort significatif soit affecté au déploiement des contrats
d’attractivité des territoires. Mon ami Jean se charge, à chaque intervention, de le souligner.
Alors, c’est vrai que nombre de ces contrats d’attractivité ont été signés. D’autres traînent un
petit peu, pas du fait, forcément, de la Région, mais aussi des territoires. Mais, enfin, c’est
davantage, j’allais dire, un choix politique en la matière. On souhaiterait que la Région se
saisisse de ce sujet et dote convenablement ce lien indispensable avec le terrain.

Indépendamment de ces trois observations, si on en vient précisément à l’étude financière,
oui, les recettes globales, Sandrine DERVILLE l’a rappelé, ont augmenté de 4,20 % quand
les recettes globales n’augmentent que de 2,4, dans un contexte, je l’ai dit, inflationniste à
5,20. L’épargne nette baisse de 10 %. On a une augmentation de la charge de l’emprunt et,
donc, derrière, on a, effectivement, des problèmes sur le bouclage financier de l’opération.
Sachant que l’on ne trouve pas, en investissement, des recettes propres qui permettraient de
couvrir non pas cette impasse, mais ce sujet. Et on a aussi pris le parti de contenir
l’enveloppe d’emprunt, à hauteur de 304 millions d’euros. Effectivement, en raison de la
tendance haussière des taux. Pour autant, il n’y a pas de multiplication des pains, ici comme
ailleurs, et, le souci, c’est de boucler ces comptes. Vous avez pris un parti, la variable
d’ajustement que vous avez retenue est effectivement celle du fonds de roulement. On a
amputé le fonds de roulement de 59 millions d’euros. Vous l’avez décliné. Pour autant, la
difficulté, c’est que notre fonds de roulement à 167 millions est bien faible. Cela a été rappelé
avant moi. Le calcul est simple, 15 jours de fonds de roulement normatif, c’est bien
évidemment très très faible pour assumer, j’allais dire, une trésorerie immédiate qui pourrait
avoir à faire face à des problèmes comme les récents qu’on a pu connaître dans les
exercices passés. Donc, nous, notre attention et notre vigilance, elle est là. Elle sera
Conseil Régional de la Nouvelle-Aquitaine – Séance plénière des 12 et 13 juin 2023 61/345
également là au moment de contracter des emprunts. Vous avez parlé des emprunts
obligataires verts et on s’en réjouit. Mais, effectivement, la tendance, on va l’observer sur le
budget supplémentaire 2023, est difficile. Il y aura des choix à faire et, dans ces arbitrages,
on sera attentif sur le sujet, sur les liens avec le territoire. Je vous remercie.

Convention TER : « Nous déplorons un débat confisqué par des positions idéologiques datées »

Lors de la séance plénière des 12 et 13 juin 2023, les élus régionaux examineront la convention d’exploitation des TER pour la période 2024-2030. Ce texte, l’un des plus importants de la mandature, détermine les modalités du service régional de transport à l’instar du nombre de trains, des objectifs de régularité ou encore des moyens mis en œuvre pour favoriser l’intermodalité.

Autant d’éléments qui touchent directement le quotidien des Néo-Aquitains. Malheureusement, le débat est d’ores et déjà tourné vers une autre question qui divise jusque dans la majorité régionale : pour ou contre l’ouverture à la concurrence ?

Découvrez le communiqué des élus Centre et Indépendants, Renaissance et UDI et Territoires :