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Tribune d'expression des groupes politiques de la Région Nouvelle-Aquitaine

Auteur/autrice : Centre et indépendants - Nouvelle-Aquitaine

« La mise à l’abri des volailles vient en complément de mesures de biosécurité qui garantissent le bien-être animal et la qualité des produits ! »

Lors du débat sur la motion du groupe Communiste, Ecologique et citoyen, Pascale Requenna a dénoncé des amalgames peu responsable concernant le projet de révision des normes de commercialisations européennes des volailles de chair.

L’élue landaise en a profité pour rappelé les conditions de ces mise à l’abri sanitaire et le travail des éleveurs pour assurer le bien-être animal.


Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Pascale Requenna (seul le prononcé fait foi) :

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Si la Commission européenne a effectivement évoqué un projet de décision de modification des normes européennes de commercialisation des volailles, il n’en est aucunement de suppression de label. Nous y sommes extrêmement attachés, mon cher collègue. Néanmoins dans cette motion, il y a un mélange des genres certain. Il y a des amalgames qui sont peu responsables, voire coupables. La mise à l’abri sanitaire qui vient en complément de mesures de biosécurité qui ont été mises en œuvre dans de nombreuses exploitations, cette mise à l’abri sanitaire se fait dans des conditions de diminution des effectifs pour garantir à la fois le bien-être animal et à la fois la qualité des produits.
D’ailleurs, de nombreux éleveurs, après les normes de biosécurité, ont aussi pris des mesures de mise aux normes des bâtiments pour réussir cette mise à l’abri avec notamment des pailleuses ou des chaînes d’alimentation. Donc vous faites un mélange des genres, un amalgame peu responsable. Nous voterons contre cette motion

« L’action de Cap métiers doit se recentrer sur le présentiel et la rencontre avec les publics partout en Nouvelle-Aquitaine »

Lors du débat sur la Convention pluriannuelle d’objectifs et de moyens 2023-2025 avec Cap Métiers Nouvelle-Aquitaine, Elodie Bourrel a souligné l’importance d’une telle structure mais a regretté le manque d’actions en faveur des territoires. 

L’élue landaise en a profité pour souligné le manque d’ambition de cette convention en ce qui concerne l’évaluation des dispositifs.


Retrouvez l’intégralité de l’intervention d’Elodie Bourrel (seul le prononcé fait foi) :

Cher Président, mes chers collègues,

Je tiens au nom du groupe Centre Indépendants à saluer l’existence de l’AROFE dont les missions d’information et d’accompagnement sont essentielles. Force est de constater que la plateforme Rafael tient ses promesses et constitue une source ô combien utile pour les actifs en recherche d’orientation. Après lecture de cette nouvelle convention, un article nous interpelle tout particulièrement : celui du suivi et de l’évaluation. C’est l’occasion pour nous de rappeler, Monsieur le Président, notre attachement à la culture de l’évaluation et notre souhait de voir se développer davantage cette pratique pour les dispositifs emploi et formation. Nous nous réjouissons donc de la place qu’elle occupe dans cette délibération.

Néanmoins, il y a certains points sur lesquels nous aimerions revenir. L’évaluation dont il est question dans cette convention prend en compte une majorité de données quantifiables telles que le nombre de personnes informées, de contrats proposés, de candidats, etc. Ces informations, aussi pertinentes soient-elles, ne sont pas suffisantes pour évaluer le plus justement possible la réalisation des objectifs. Nous nous étonnons de l’absence de deux indicateurs non négligeables : le taux de satisfaction des usagers et le nombre de formations effectuées par les personnes passées par l’AROFE.

Tout cela est un peu trop généraliste.
En réalité, c’est en discutant avec les concernés, en recueillant leur ressenti au sein du focus groupe que l’on peut juger de la pertinence des dispositifs. C’est d’ailleurs eux qui seront les plus à même par la suite, de faire des recommandations et ainsi, d’améliorer le programme. Sans ces données des plus essentielles, Cap Métiers ne sera pas en mesure d’adapter son offre et de rendre plus performants encore ses outils.
Enfin, une autre donnée importante n’apparaît pas : le taux de transformation. Ce dernier détermine le taux de personnes ayant accédé à une formation après avoir utilisé l’un des outils ou après avoir été conseillées par Cap Métiers. Il s’agit pourtant probablement de l’indicateur le plus révélateur des effets de cette politique régionale en faveur de l’accès à la formation. La mise en place en septembre de HUB AGORA est à notre sens l’occasion de
déterminer le nombre de personnes qui vont au bout du dispositif et qui accèdent à une
formation.
Enfin, nous n’allons pas insister davantage sur la nécessité d’une évaluation transparente
puisque mon collègue Daniel d’ARTIGOLLES s’est déjà chargé, dans un courrier en date du
3 février, d’interroger Madame la Vice-présidente sur l’accès aux résultats des évaluations
pour les membres de la Commission.
En somme, cette convention manque un peu d’ambition. Les chiffres sont connus :  700 personnes accueillies individuellement et annuellement. Très bien. Mais pour cette nouvelle convention, il faut voir plus haut. La Région doit désormais se doter d’un processus d’évaluation à la hauteur des enjeux actuels concernant la formation et l’orientation. Par ailleurs, si les différents outils dématérialisés mis en place par l’AROFE semblent opérationnels, nous ne devons pas pour autant oublier l’offre en présentiel. Certaines personnes ne disposent pas d’un accès à internet ou rencontrent des difficultés pour l’utiliser. Comme le préconise France Travail, il faut aller vers les publics isolés au cœur de nos territoires. Le Cap Métiers Tour gagnerait à se développer davantage. Vous ne le mentionnez que très peu dans cette convention, mais cet outil itinérant est précieux. En plus de le développer, vous devez accentuer la communication et la promotion au sein des structures partenaires. Un maximum de communes doit être concerné, en particulier celles les plus éloignées des grandes villes et qui ne disposent pas de structures à proximité. Nul doute que si l’évaluation s’intéressait au taux de satisfaction des concernés comme nous le demandons, elle aurait révélé l’impact positif que les événements en présentiel ont sur eux. Qui préfère découvrir des métiers derrière un écran ? L’action de Cap Métiers doit se recentrer sur le présentiel et la rencontre avec les publics partout en Nouvelle-Aquitaine.
Nous regrettons que cette prise en compte des territoires via l’organisation d’événements ne soit pas le cœur de cette délibération et de cette convention.

« La question de la légitimité démocratique et de la participation doit être au cœur de nos préoccupations ! »

Lors du débat sur la Convention cadre pluriannuelle avec les Centres Europe Direct et les Maisons de lEurope labellisées de Nouvelle-Aquitaine, Daniel Dartigolles a interpellé l’exécutif sur la nécessité d’informer au mieux les jeunes à un an des élections européennes. 

Notre groupe se réjouit de l’augmentation du budget en faveur de ces structures sur l’Europe mais regrette le manque d’ambition concernant les actions menées pour faire connaître l’UE.


Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Daniel Dartigolles (seul le prononcé fait foi) :

Monsieur le Président, chers collègues,

En cette période troublée où les fondements européens sont fragilisés par la montée des populismes, par la guerre sur les territoires ukrainiens, porter l’information sur l’Union européenne auprès des lycéens, des jeunes accompagnés par les missions locales, mais aussi par les écoles de la deuxième chance, les EPID et le service militaire volontaire, qui ne sont pas mentionnés dans cette délibération, est essentiel.

C’est la raison pour laquelle nous voterons cette délibération qui va dans la bonne direction afin de promouvoir l’action de l’Union européenne auprès des Néo-Aquitains.
À saluer également l’augmentation substantielle de 90 000 € dédiée à cette convention pluriannuelle et l’extension de ce soutien financier pluriannuel non plus au seul centre européen direct mais aussi aux Maisons de l’Europe, tout en prenant en compte ce que vient de dire la collègue sur l’évaluation de ces mêmes fonds.
Après ces points positifs, la question du maillage de ces structures de valorisation de l’Europe reste néanmoins toujours présente. En l’espèce, je ne vois aucune structure en Charente-Maritime avec laquelle la Région conventionne. Peut-être pourrions-nous être plus proactifs quant à la création de ces structures qui portent l’idéal européen au sein des territoires non encore pourvus.
Il y a aussi pour nous deux autres priorités d’implantation de ces structures. Les zones de revitalisation rurale et les quartiers prioritaires de la ville, comme par exemple la Maison de l’Europe des Landes située, non pas à Dax ou à Mont-de-Marsan, mais à Pontonx-sur-l’Adour, où les jeunes ruraux s’acculturent sur les missions et aides européennes, comme par exemple Erasmus Plus. Par ailleurs, dans les priorités régionales fixées dans la nouvelle convention est mentionnée la sensibilisation au sujet d’actualité européenne.

En 2024 il y aura des échéances électorales importantes pour l’Union européenne. La question de la légitimité démocratique en général et la participation en particulier doivent être au cœur de nos préoccupations. Je rappelle que 50,12 % de participation en 2019 en France pour les dernières élections européennes, c’est moins que la moyenne dans l’Union européenne. Les Maisons de l’Europe et Centres Europe Direct seront en première ligne pour contribuer au défi de relever la participation citoyenne. Car l’Europe, nous le voyons tous les jours à la Région, est au cœur de nos préoccupations. Nous devons, en tant que collectivité, via ce soutien pluriannuel, être pleinement mobilisés pour ces futures échéances.
Enfin, l’instance participative des jeunes est un outil à actionner, car parler d’Europe, c’est aborder tous les défis auxquels notre jeunesse est et sera désormais confrontée. L’idée n’étant pas de transformer cette instance en mini-Parlement européen, il y a des initiatives en ce sens, mais d’insister sur cette ambition de parler d’Europe dans cette nouvelle assemblée jeune.

Voilà pour ces quelques éléments de réflexion. Merci pour votre écoute

Notre amendement visant à améliorer le dialogue entre la région et les collectivités adopté !

Lors du débat sur la feuille de route santé, Fabien Robert a défendu notre amendement visant à instaurer un dialogue fréquent entre la région et les autres collectivités via la Conférence Territoriale de l’Action Publique. 

Le Président du groupe Centre et Indépendants a rappelé la nécessité pour la région de travailler avec les autres collectivités locales sur un volet aussi important que la santé. Cet amendement a été adopté !


Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Fabien ROBERT (seul le prononcé fait foi) :

Nous vous proposons que sur la gouvernance, comme on l’a exprimé, la Région travaille plus étroitement avec les collectivités locales et nous pensons que la CTAP est le bon outil pour cela. À condition qu’elle soit suivie, régulière et organisée. J’ai connu des CTAP dans d’autres domaines, qui avaient un effet aussi porteur que ce qu’on a dit tout à l’heure sur les câlins aux arbres. Donc j’aimerais vraiment que ce soit un outil qui fonctionne, que ce soit une gouvernance organisée, déclinée territorialement. En tout cas pour nous, prendre le temps d’échanger avec les collectivités sur ce sujet avec les EPCI qui vont générer des projets, notamment à l’exemple des maisons de santé. Pour nous tout ça, c’est fondamental. Voilà pourquoi, en 37 secondes, nous vous proposons cet amendement

Notre amendement sur la promotion du Sport Santé rejeté !

Lors du débat sur la feuille de route santé, Christian Devèze a défendu notre amendement visant à promouvoir le sport auprès des jeunes via la mise en place d’appels à projets avec des clubs sportifs néo-aquitains. 

Notre groupe souhaite également par cet amendement soutenir les communautés éducatives dans l’organisation de séances de prévention sur les questions de santé. Cet amendement a été rejeté !


Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Christian Devèze (seul le prononcé fait foi) :

Madame la Vice-présidente vient de le rappeler il y a quelques instants, la santé est dépendante à 80 % des conditions de vie, dont la pratique physique et sportive en particulier. Vous l’avez dit, vous souhaitez miser sur l’activité physique. Précisément, notre groupe Centre et Indépendants entend insérer un focus dans cette feuille de route concernant donc, certes l’activité physique, mais surtout l’activité sportive. En effet la pratique du sport contribue à atteindre un état de bien-être physique, psychologique et social. Pour les jeunes, il favorise croissance et développement sains en ce sens. Merci de votre attention ! Le gouvernement a d’ailleurs mis en place le Pass…
M. LE PRÉSIDENT. – Vous pouvez résumer.
M. DEVÈZE. – … Sport consistant en une aide financière visant à inciter les enfants à s’inscrire dans une structure sportive. Nombre de communes, dont la mienne, ne manquent pas de proposer ce dispositif Pass’Sport à ces associations sportives.
Par cet amendement, nous sous-tendons d’une part réduire les inégalités d’accès à la pratique sportive en favorisant la mise en place de partenariats avec les clubs sportifs et en contribuant à la rénovation et l’installation d’équipements sportifs. Et ainsi accompagner chacun et plus particulièrement les jeunes, vers un mode de vie sain et équilibré. À l’instar de notre gouvernement, la Région devrait pouvoir créer des synergies entre pratiquants et structures sportives pour favoriser précisément la mise en place de projets répondant aux besoins des personnes, particulièrement donc des jeunes. De nombreuses collectivités locales promeuvent déjà le sport santé en sensibilisant les populations à la pratique d’une activité sportive. J’ai moi-même, en tant que maire, inauguré il y a peu une unité dédiée au sport santé au travail, vous en parliez également Madame la Vice-présidente, au sein d’un centre médical de ma commune. D’autres sont déjà en gestation. La lutte contre la sédentarité que vous proposez au sein du plan santé commence par des actions comme celle-ci.
D’autre part, nous proposons un autre axe de cet amendement afin d’accompagner les communautés éducatives des lycées, des CFA, des MFR, dans l’organisation de séances de prévention. Les chiffres concernant la santé mentale des jeunes ont été rappelés. Ils sont particulièrement préoccupants, c’est vrai. Je n’y reviendrai pas. Les jeunes doivent donc être informés, écoutés, accompagnés au mieux et cela passe par une sensibilisation au sein des structures éducatives. À noter que la prévention notamment, on en a parlé également, sur la santé sexuelle est trop peu développée et c’est regrettable. Les jeunes doivent être la cible prioritaire sur ces sujets. J’ai terminé.

Notre amendement visant à délocaliser une partie de la formation IPA rejeté !

Lors du débat sur la feuille de route santé, Jean Dionis Du Séjour a regretté le manque de mesure pour la formation Infirmier en Pratique Avancée (IPA) alors même qu’une proposition de loi a été adoptée au sénat sur le sujet.

Notre groupe propose de délocaliser une partie de la formation pour permettre à ces infirmiers de se former au plus près de chez eux. Cet amendement a été refusé par la majorité régionale.

Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Jean Dionis Du Séjour en séance (seul le prononcé fait foi) :

Le groupe Centristes et indépendants vous propose de repenser la formation des IPA (Infirmières en Pratique
Avancée). Qu’est-ce que c’est que les IPA ? Ce sont des infirmières…
M. LE PRÉSIDENT. – Mais tout le monde le sait.
M. DIONIS DU SÉJOUR. – Attendez. Chut. Dans quatre spécialités : pathologie chronique stabilisée, oncologie et hémato-oncologie, maladies rénales, psychiatrie et santé mentale. Quatre spécialités dont on a un besoin criant, urgent. On devient IPA par formation continue, Monsieur le Président, c’est-à-dire une compétence de la Région. Une formation continue d’une durée de deux ans. Or aujourd’hui cette formation est un échec total. Car elle oblige les hommes et des femmes qui sont ancrés dans leur territoire, avec des responsabilités familiales et professionnelles, à faire deux ans d’études à Bordeaux au beau milieu de leur carrière.

L’échec est flagrant. À titre d’exemple, deux IPA en Lot-et-Garonne. Deux. Et c’est pareil dans tous les départements ruraux. Notre amendement propose de ramener la formation continue dans les territoires, de la ramener dans nos départements où nous disposons de  l’infrastructure de nos hôpitaux et des futurs campus de santé qui sont défendus, c’est une très bonne idée, par votre Vice-présidente. Nous vous demandons de vous saisir de ce dossier, Monsieur le Président, de formation continue. C’est de la formation continue. C’est la Région. Ne sous-traitez pas ça ni à l’université ni à l’ARS. Commencez d’ailleurs par la relocalisation de la première année, c’est à portée de main. Nous avons pris de premiers contacts avec le Pr DUBUS, qui est le doyen de la faculté de médecine. Cela nous fait penser que ce changement est à portée de main.
Si cet amendement, sur une compétence qui est régionale, la formation continue, n’était pas adopté, alors franchement c’est à désespérer du droit à l’amendement dans cette assemblée. Monsieur le Président, la formation des infirmières et des infirmiers, c’est la mère des batailles.
M. LE PRÉSIDENT. – Et vous avez vu qu’on en a considérablement augmenté le nombre.
M. DIONIS DU SÉJOUR. – Peut-être pas assez, Monsieur le Président.
M. LE PRÉSIDENT. – Bien sûr. Comme les médecins.
M. DIONIS DU SÉJOUR. – Les médecins, l’amélioration sera dans cinq-six ans. Mais les infirmières, c’est tout de suite.
M. LE PRÉSIDENT. – Non.
M. DIONIS DU SÉJOUR. – Aujourd’hui vous avez six millions de Français qui sont sans
médecin traitant.

M. LE PRÉSIDENT. – Vous ne savez pas lire les graphiques ?
M. DIONIS DU SÉJOUR. – Si, ça va à peu près. 600 000 patients en maladie chronique. Écoutez bien. Il y a une proposition de loi d’une députée, Madame RIST, qui a été adoptée au Sénat et qui donne le droit d’ordonnance médicale dans un nombre de circonstances élargies aux IPA. Donc le Parlement a fait son travail. C’est maintenant à la Région, à nous, mes chers collègues, de faire le nôtre

« S’il y a bien un levier sur lequel la région peut s’appuyer c’est la formation sanitaire et sociale ! »

Intervenant sur la feuille de route santé, Marie Jarry a appelé l’exécutif régional à prendre davantage en compte les problématiques propres aux formations sanitaires et sociales .

Notre groupe regrette également que la région ne soutienne pas les centres hospitaliers que l’on retrouve généralement dans les plus petites villes. Il s’agirait notamment d’investir dans certains équipements hospitaliers de pointe.


Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Marie Jarry en séance (seul le prononcé fait foi) :

Bien. Monsieur le Président, Madame la Vice-présidente, chers collègues,

Nous tenons tout d’abord à saluer le travail des services et de Françoise JEANSON pour élaborer ce document qui est de qualité. Mais il nous est difficile de porter un jugement sur cette feuille de route, car non chiffrée et peu précise. Aucune mesure proposée ne fait mention d’un montant précis de dépenses et d’un calendrier d’actions. Ce plan n’aura un impact que s’il répond aux urgences et besoins de court terme et ils sont nombreux.
Sans doute est-ce une volonté de votre part de ne pas parler de « désertification médicale »,, mais de « déprise ». Un euphémisme qui minimise la portée de ce phénomène au sein de notre Région. Vous ne citez d’ailleurs que les Deux-Sèvres au titre de pénurie caractérisée.
Or, nous aurions aimé un constat plus poussé, rappelant l’urgence dans certains  départements. Je pense par exemple à la Corrèze ou à la Creuse. Nos territoires méritent une politique en cohérence avec les difficultés qu’ils rencontrent.

S’il y a bien un levier sur lequel la Région peut s’appuyer, c’est la formation sanitaire et sociale. Ce doit être un axe fort de cette prochaine feuille de route. Au-delà de la proposition de création de nouveaux sites de formation sanitaire et sociale de proximité, il convient de répondre aux besoins en professionnels de santé des établissements sanitaires, sociaux et médicosociaux. Pour y répondre, il conviendra que la Région augmente dans les meilleurs délais le volume de personnes formées dans les instituts et écoles et, en conséquence, finance l’adaptation en capacité des structures au niveau immobilier et logistique. Car nous savons tous que depuis des années, les problématiques RH fragilisent la profession en entier.

La Région a le pouvoir de soutenir les centres hospitaliers que l’on retrouve généralement dans les plus petites villes. J’ai vu que vous l’aviez déjà fait. Il s’agit d’investir dans certains équipements hospitaliers de pointe. D’autres Régions l’ont fait. Je pense à la Région Normandie qui, à parité avec l’État, mobilise ainsi 200 millions d’euros dans un plan régional d’investissement dans les établissements de santé.

Nous attendions également de cette feuille de route qu’elle prenne en compte les conditions de vie des apprenants dans leur globalité : difficultés de logement, de mobilité, d’éloignement. Ce sont des freins énormes pour certains. La Région doit aussi anticiper l’arrivée dans ces territoires en déprise des docteurs juniors. En effet, suite à la réforme de l’internat de médecine générale, qui est passé de trois ans à quatre ans, ces jeunes diplômés seront déployés sur nos territoires pendant un an. Il sera bon d’envisager des soutiens aux collectivités qui les accueilleront, via peut-être les contrats de territoires et leur volet santé.

La troisième priorité tourne presque exclusivement autour de la notion d’activité physique. Madame la Vice-présidente, vous avez répété en commission qu’il fallait bien différencier activité physique et sport. Certes. La mise en place du programme « Tu bouges, t’es bien », avec les missions locales, peut être une bonne chose. Mais quels en sont les retours ? Et comment allez-vous chercher les jeunes isolés que vous évoquez ? La Région dispose de leviers incontournables : les lycées et l’enseignement supérieur. Mais bouger ne va pas résoudre tous les problèmes que connaissent nos ados, nos jeunes et les jeunes adultes. Le sport peut être une des solutions. À ce propos, mon collègue Fabien ROBERT vous présentera un amendement concernant ce sens.
Triste constat : le récent rapport de l’INSERM est édifiant. L’obésité a quadruplé chez les jeunes depuis 20 ans. Près d’un jeune sur trois souffre de troubles de santé mentale. Deux tiers des 18-24 ans avouent que les émotions ressenties au cours des deux dernières semaines ont rendu difficiles leur travail, leurs apprentissages ou leurs relations à l’autre.
Selon l’observatoire régional de la santé en Nouvelle-Aquitaine, chez les jeunes adolescents ou jeunes adultes, apparaissent comme prioritaires des actions à conduire sur les thématiques des addictions et de la santé mentale. Les jeunes de Nouvelle-Aquitaine présentent un profil de surconsommation comparativement à la France métropolitaine, quelle que soit la substance étudiée. En outre, le taux d’hospitalisation lié à une tentative de suicide est de 19 pour 10 000 jeunes de 12 à 18 ans. Il est de 16 pour la France. Et enfin, n’oublions pas la santé sexuelle et reproductrice des jeunes. Les MST touchent 40 % des 15-24 ans. En bref, cette feuille de route peut être améliorée. Les conditions de vie et de prévention des jeunes, le vieillissement de la population, la pénurie de soignants, l’aménagement des territoires de santé, etc.

Merci de votre écoute.

« Le train est le mode de transport le plus propre, le plus populaire et le plus capacitaire ! »

En guise de propos introductif à la séance plénière, Fabien Robert est intervenu pour réaffirmer le soutien du groupe Centre et Indépendants au Grand Projet du Sud-Ouest.

Le Président du groupe Centre et Indépendants a dénoncé la campagne de désinformation sur le sujet et a rappelé la négociation à venir État-Région -Collectivités, sur le CPER notamment. Le groupe Centre et Indépendants veillera à ce que les intercommunalités soient entendues par la Région et  par la SNCF.


Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Fabien ROBERT (seul le prononcé fait foi) :

Monsieur le Président, mes chers collègues

Nous nous associons, évidemment, au nom du groupe Centre Indépendant, aux hommages que vous avez rendus ce matin face aux atrocités, qu’elles soient passées ou présentes.
Après la crise sanitaire et l’inflation, je crois qu’on considère et qu’on peut dire sans mal que les transports et la santé, qui sont un peu les  deux sujets de cette plénière, sont des sujets prioritaires pour les Français. Ce sont des sujets liés entre eux puisque les émissions de CO2 viennent à la fois grever notre santé et ont des conséquences sur nos mobilités. Avant d’entrer dans le vif du sujet tout de même, une petite réaction à l’incident de ce matin.

Certains lanceurs d’alerte ont contribué à éveiller les consciences. Ils sont d’ailleurs protégés par la loi. Mais je crois que la lutte contre le réchauffement climatique, la lutte pour le climat ne doit pas se transformer en climat de lutte ou en occupation de nos assemblées démocratiquement élues. Je regrette que nos collègues écologistes aient cautionné ce moment par leurs applaudissements. Je voudrais répondre à ces jeunes militants parce qu’ils veulent parler. Ils veulent dialoguer. Il y a deux manières d’empêcher le débat : ne pas pouvoir prendre la parole ou bien la prendre tout le temps sans ordre et sans règle. Vous voulez vous exprimer ? Chiche ! Présentez-vous aux élections et vous aurez votre place légitime dans cet hémicycle.

Premier sujet qui occupe notre plénière, ce sont les transports. On ne peut pas ne pas dire que, le 24 février 2023, le Conseil d’Orientation des Infrastructures a rendu un rapport qui préconise une véritable planification écologique, dans tous les domaines : ferroviaire, routes (modernisation du réseau notamment), logistique également (comment massifier et comment organiser le dernier kilomètre). À regret peut-être, l’aérien est peu abordé. Thalès vient d’annoncer 12 000 créations de postes dont plus de 5 000 en France. Ce qui nous montre bien aussi l’intérêt de ce domaine. Le COI est un organe consultatif. Mais la réponse de l’État est extrêmement volontariste, puisque c’est un plan de 100 milliards d’ici 2040 qui est annoncé. C’est plus 50 % par rapport au cadrage actuel. Évidemment, le projet GPSO est évoqué. Je crois que le rapport a donné lieu quand même à quelque lecture partiale, notamment que les experts auraient tout à fait renoncé et décrié ce projet. Aucune des trois hypothèses du rapport, aucune ligne du rapport ne remet en cause GPSO. Aucune, sans exception. Il y a même en réalité, page 111, cette phrase : « Dans les scénarios de planification écologique, priorité aux infrastructures. Ils sont inscrits au plus vite. » Par ailleurs, il y a même des calendriers de réalisation qui sont proposés. Bref,  aucune des lignes de ce rapport ne remet en cause GPSO. Évidemment, car personne au sein du Conseil d’Orientation des Infrastructures ne veut que notre Région soit une voie de garage. Personne au sein de ce conseil n’ignore que rénover uniquement la ligne actuelle, c’est plus de 100 passages à niveau, c’est des courbes à reprendre, c’est des habitations à proximité, c’est une ligne qui sera engloutie dans le sud de la région par la submersion marine. À terme, on le sait, c’est écrit dans les documents d’urbanisme. Bref, ça ne fonctionne pas. En réalité, l’argument le plus absurde peut-être que l’on puisse entendre en ce moment est celui qui consiste à opposer le train du quotidien avec le TGV. Allez voir quelqu’un qui prend le train une fois par semaine pour faire Bordeaux-Paris, qui fait un allerretour toutes les semaines, c’est bien un train du quotidien pour lui. Ça continuera de le rester demain. Je crois que nous avons un Conseil d’Orientation des Infrastructures qui comprend et connaît l’intérêt de ce projet pour notre région.

Malgré cela, il y a une puissante campagne de désinformation. C’est pour moi l’occasion ici de le redire notamment à un certain nombre de membres de la NUPES, puisqu’il s’agit beaucoup des Écologistes, mais aussi du président socialiste du Département, cela a été rappelé. J’ai d’ailleurs ici une photo du maire de Bordeaux posant derrière un panneau sur lequel il est écrit « On n’a plus un rond et on annule le projet ». C’est digne d’un zadiste mais peut-être pas du premier magistrat de la commune. En tout cas, cela ne sert pas la qualité du débat démocratique. Un argument qui mérite, sans doute, que l’on s’y arrête un petit peu plus, et les débats que l’on peut avoir, parce que tout projet mérite débat. On peut parler du financement et on peut parler du calendrier. Les deux étant liés. Le COI émet trois scénarios. L’un aurait ralenti le projet, l’autre le maintien, le troisième l’aurait amélioré, l’aurait accéléré. On peut toujours regretter et être vigilant sur le fait qu’il ne soit pas accéléré notamment pour le sud Gironde de Dax. Mais on peut aussi solliciter que des solutions soient proposées. La société de projet a proposé des solutions sur le portage financier pour essayer d’accélérer malgré tout le projet.
On peut aussi débattre du plan de financement et de son acceptation sociale. Je ne connais pas d’impôts ou de taxes qui soient populaires. En France aujourd’hui, il suffit de dire « moins de taxes » pour se faire applaudir. C’est facile. Mais l’honnêteté oblige tout de même de rappeler que la taxe dont nous parlons est en moyenne inférieure à 10 €, retire au plus 10 €. Elle est à comparer aux augmentations d’impôt qui peuvent exister dans certaines communes en ce moment. Pardon, je ne connais que la mienne, je ne parlerai que de la mienne : + 4,53 %. Elle est aussi à comparer au coût social et économique que représente l’absence de transports performants aujourd’hui pour certains territoires. En tout cas, quand on parle finances, il faut être compris. Plus généralement, c’est tout le modèle économique des transports dans notre pays qui doit être revu et le COI en parle parfaitement.
Et puis on peut parler de la gouvernance. Là encore je cite : « Améliorer notamment en utilisant plus activement les outils prévus par la loi LOM, la gouvernance entre les collectivités et les différentes échelles de territoire. » Oui, nous devons progresser pour que les territoires soient mieux entendus. La future négociation entre l’État, la Région et les collectivités donnera lieu à beaucoup de vigilance de notre part, Président, pour que les demandes soient entendues. Je pense que, dans certains territoires parfois, la SNCF ne sert pas la cause. Quand elle a enlevé des fréquences Tours-Bordeaux, cela n’a pas aidé au projet de ligne à grande vitesse. Vous l’aurez compris, pour nous GPSO, c’est un sujet majeur.
Deuxième sujet important de cette plénière, c’est la feuille de route santé. Sur la forme, nous nous interrogeons toujours en voyant l’accumulation des feuilles de route. Cette feuille de route est reliée à d’autres feuilles de route et elle débouchera elle-même sur des feuilles de route automatiques. Le tout sans budget, sans calendrier, sans indicateurs. Ce qui rend assez impossible l’évaluation de la politique publique. Nous le regrettons parce que, pour nous, il est difficile de nous rendre compte de l’exécution des tâches. Sur le fond, cette feuille de route intervient dans un contexte particulier. On l’a entendu ce matin : l’évolution des risques, l’épuisement de notre système de soin et des soignants, la fragilité du financement et le manque de professionnels. Pour agir, il fallait d’abord prendre une mesure : c’était supprimer le numerus clausus.

Cette mesure a été enfin prise par l’État et elle est source de bonnes nouvelles, mais il faut attendre puisque, pour former un médecin, il faut dix ans. En attendant, il faut organiser le temps de travail, il faut revoir la répartition des tâches. Bref, il faut parler « formation ». Nous voudrions, Président, regretter que ce document n’aborde pas tout de suite et avec beaucoup plus de force, la formation en analyse. C’est le cœur de compétence de la Région. Ce matin, c’était passionnant. Mais en réalité, ce qui nous intéresse ici, ce sont nos compétences. On n’est pas une province canadienne avec beaucoup d’indépendance ni un Lander allemand, Président. Je sais que parfois vous le regrettez. On reviendra sur la formation dans le débat en vous proposant un amendement pour qu’il y ait plus de personnel dans nos territoires.

Deuxièmement, l’aménagement du territoire, justement. Mais on tenait à mieux soutenir de notre point de vue les initiatives des intercommunalités, pour la plupart. Et puis une meilleure prise en charge également des personnes âgées avec plus d’autorisation à discuter avec l’ARS. Bref, nous vous attendions plus sur les compétences au cœur de la Région et sur la gouvernance. Nous sommes un peu surpris que la Région n’agisse pas plus en partenariat. Nous présenterons un amendement dans ce sens. On parle d’une seule santé, mais la santé est une compétence partagée. Il faut forcément entrer en dialogue, notamment avec les élus locaux. Ce qui, pour nous, est insuffisamment le cas. Voilà ce que nous vous présenterons sur cette feuille de route santé. En fonction des amendements que nous avons déposés, nous verrons quel sera notre vote.

En tout cas, je salue Madame la Vice-Présidente, le travail avec les minorités qui a été mené, la qualité du document qui est présenté. J’ai pointé les manques. Je pense néanmoins que c’est un document qui rassemble toute une série d’éléments de qualité, même s’ils sont éloignés parfois des compétences de la Région.

Je voudrais, sur ce sujet de la santé, regretter ou trouver paradoxal que le groupe Rassemblement National propose une motion pour supprimer les ZFE qui causent dans la métropole qui est la mienne, Bordeaux, 600 morts par an. La pollution cause 600 morts par an. Le  jour où on présente une feuille de route santé, il fallait oser quand même ! C’est assez paradoxal. Non pas que les ZFE soient des sujets faciles. Il faut des plans d’accompagnement. Mais on peut moins polluer sans exclure, à condition, et c’est ce qu’il va se passer, de mettre en place une ZFE réelle.

Je ne sais pas comment vous pouvez demander son retrait, elle n’a même pas été votée par la métropole. Personne n’en connaît exactement les modalités. Enfin la science, rien que la science, toute la science. C’était pour extrapoler le propos de Gilles BŒUF ce matin. Chers collègues écologistes, pardonnez-moi mais la motion ou l’amendement que vous allez présenter sur le contact avec la nature nous pose gravement question. Bien sûr, pour le bien-être personnel, la nature est précieuse et j’atteste personnellement des propriétés médicinales de certaines plantes, bien sûr. Mais le contact avec la nature entraîne notamment une baisse de la pression artérielle et du cortisol, ça,
c’est démenti par toute la science médicale que j’ai pu trouver. Toute, sans exception. Par ailleurs, la sylvothérapie est une parascience qui donne lieu à énormément d’escroqueries. Je crois que notre devoir est de rester sur des sujets scientifiques dans un domaine aussi important que la santé.
Enfin Président, je termine. Nous déposons une motion car les politiques régionales ne doivent pas nous faire oublier la marche du monde. Nous vous proposons, à l’image de la ville de Libourne d’ailleurs, qui a noué un partenariat avec une ville ukrainienne, que notre Région se tourne vers une région-sœur ukrainienne.
Merci de votre attention

Grand Projet du Sud-Ouest : la prolongation de la LGV est la seule option susceptible de recevoir les financements européens

Les élus centristes ont pu échanger à Bruxelles avec des membres de la commission afin de soutenir le Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) qui permettra le prolongement de LGV vers l’Espagne et Toulouse. Cette prolongation est la seule option sérieuse, efficace et susceptible de recevoir des financements européens. Il appartient dorénavant à l’Etat, la Région Nouvelle-Aquitaine, la SNCF et la société de projet de préciser un calendrier ambitieux.

 

 

Crise de la filière viti-vinicole : Nous demandons la réunion d’un groupe de travail transpartisan pour bâtir une vraie sortie de crise

À l’issue des manifestations des viticulteurs qui se sentent abandonnés par les pouvoirs publics, les élus du groupe Centre et Indépendants ont réagi pour apporter leur soutien aux professionnels du secteur et appeler l’exécutif à réunir urgemment un groupe de travail transpartisan pour bâtir une vraie sortie de crise.