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Tribune d'expression des groupes politiques de la Région Nouvelle-Aquitaine

Notre amendement visant à délocaliser une partie de la formation IPA rejeté !

Lors du débat sur la feuille de route santé, Jean Dionis Du Séjour a regretté le manque de mesure pour la formation Infirmier en Pratique Avancée (IPA) alors même qu’une proposition de loi a été adoptée au sénat sur le sujet.

Notre groupe propose de délocaliser une partie de la formation pour permettre à ces infirmiers de se former au plus près de chez eux. Cet amendement a été refusé par la majorité régionale.

Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Jean Dionis Du Séjour en séance (seul le prononcé fait foi) :

Le groupe Centristes et indépendants vous propose de repenser la formation des IPA (Infirmières en Pratique
Avancée). Qu’est-ce que c’est que les IPA ? Ce sont des infirmières…
M. LE PRÉSIDENT. – Mais tout le monde le sait.
M. DIONIS DU SÉJOUR. – Attendez. Chut. Dans quatre spécialités : pathologie chronique stabilisée, oncologie et hémato-oncologie, maladies rénales, psychiatrie et santé mentale. Quatre spécialités dont on a un besoin criant, urgent. On devient IPA par formation continue, Monsieur le Président, c’est-à-dire une compétence de la Région. Une formation continue d’une durée de deux ans. Or aujourd’hui cette formation est un échec total. Car elle oblige les hommes et des femmes qui sont ancrés dans leur territoire, avec des responsabilités familiales et professionnelles, à faire deux ans d’études à Bordeaux au beau milieu de leur carrière.

L’échec est flagrant. À titre d’exemple, deux IPA en Lot-et-Garonne. Deux. Et c’est pareil dans tous les départements ruraux. Notre amendement propose de ramener la formation continue dans les territoires, de la ramener dans nos départements où nous disposons de  l’infrastructure de nos hôpitaux et des futurs campus de santé qui sont défendus, c’est une très bonne idée, par votre Vice-présidente. Nous vous demandons de vous saisir de ce dossier, Monsieur le Président, de formation continue. C’est de la formation continue. C’est la Région. Ne sous-traitez pas ça ni à l’université ni à l’ARS. Commencez d’ailleurs par la relocalisation de la première année, c’est à portée de main. Nous avons pris de premiers contacts avec le Pr DUBUS, qui est le doyen de la faculté de médecine. Cela nous fait penser que ce changement est à portée de main.
Si cet amendement, sur une compétence qui est régionale, la formation continue, n’était pas adopté, alors franchement c’est à désespérer du droit à l’amendement dans cette assemblée. Monsieur le Président, la formation des infirmières et des infirmiers, c’est la mère des batailles.
M. LE PRÉSIDENT. – Et vous avez vu qu’on en a considérablement augmenté le nombre.
M. DIONIS DU SÉJOUR. – Peut-être pas assez, Monsieur le Président.
M. LE PRÉSIDENT. – Bien sûr. Comme les médecins.
M. DIONIS DU SÉJOUR. – Les médecins, l’amélioration sera dans cinq-six ans. Mais les infirmières, c’est tout de suite.
M. LE PRÉSIDENT. – Non.
M. DIONIS DU SÉJOUR. – Aujourd’hui vous avez six millions de Français qui sont sans
médecin traitant.

M. LE PRÉSIDENT. – Vous ne savez pas lire les graphiques ?
M. DIONIS DU SÉJOUR. – Si, ça va à peu près. 600 000 patients en maladie chronique. Écoutez bien. Il y a une proposition de loi d’une députée, Madame RIST, qui a été adoptée au Sénat et qui donne le droit d’ordonnance médicale dans un nombre de circonstances élargies aux IPA. Donc le Parlement a fait son travail. C’est maintenant à la Région, à nous, mes chers collègues, de faire le nôtre