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Tribune d'expression des groupes politiques de la Région Nouvelle-Aquitaine

Gratuité des manuels scolaires : « Quid des taux de restitution ? »

À l’occasion de l’examen de l’actualisation du programme pluriannuel des investissements, Fabien Robert a interrogé l’exécutif régional au sujet de la mise à disposition gratuite des livres dans les lycées qui, si notre groupe en approuve totalement le principe, pose des questions dans la pratique puisque beaucoup de livres n’auraient pas été restitués à l’issue de l’année scolaire.

L’élu bordelais a donc demandé des précisions sur cette problématique régulièrement remontée par les chefs d’établissement et, si elle venait à être vérifiée par les chiffres, a appelé non pas à remettre en cause la gratuité des manuels mais à revoir les modalités de sa mise en application.


Retrouvez l’intervention de Fabien Robert en séance (seul le prononcé fait foi) :

M. le Président, mes chers collègues,

Une question par rapport à une dépense d’investissement. Concernant la mise à disposition gratuite des livres dans les lycées, bien sûr, pas pour revenir sur ce principe, puisque nous avons voté favorablement, et nous y sommes bien évidemment favorables. Avant cela, tout de même, M. le Président, je crois que vous n’avez pas totalement répondu à la question que l’on a posée précédemment. Puisque si l’on applique une règle proportionnelle sur les Conseils d’administration des lycées, nous pourrions y siéger, selon nos calculs, en tout cas.

Maintenant, en toute franchise, je comprends bien la question qui a été la vôtre, par rapport, notamment, au groupe du Rassemblement National. Comprenez simplement que, par le passé, les Élus centristes ont siégé dans les Conseils d’administration des lycées. Ils ont plutôt l’impression d’avoir fait un bon travail, en lien, constructif. Donc en être privés nous pose une question démocratique, c’est ce qu’a voulu dire Christelle LAPOUGE. Et je voudrais croire que l’on pourrait trouver une solution pour que nous continuions de siéger dans les Conseils d’administration. Je referme cette parenthèse.

Concernant la mise à disposition gratuite des livres, pas de remise en cause du principe, mais une question. La mise en œuvre, à l’époque, avait été, si mes informations sont exactes, celle d’un chèque pour favoriser les achats dans les librairies locales. Un chèque remis aux familles. Or, il apparaît selon nos informations – je suis prudent parce que j’ai émis la question en Commission mais je n’ai pas encore eu la réponse – que beaucoup de livres, dans des proportions significatives, n’ont pas été restitués. La question, évidemment, peut entraîner des difficultés : on a entendu le chiffre de 15 %, avec, à la clé, une somme supérieure au million d’euros. Pourrait-on avoir précisément des informations? La conséquence en cette rentrée, au-delà des livres manquants et du coût, est qu’il y a possiblement des lycées qui n’auront pas les livres que les familles n’ont pas rendus précédemment. Même si l’intention de profiter des librairies locales était bonne, est-ce qu’il n’y a pas aujourd’hui une difficulté ? Les photocopies sont interdites. Les livres numériques : je crois que les éditeurs, qui ont facilité les choses durant la crise Covid, sont aujourd’hui un peu plus réticents, et on peut les comprendre. Est-ce qu’un certain nombre de nos lycéens ne vont pas manquer de livres à la rentrée, parce qu’il certain nombre de familles ne les ont pas restitués ?

Première question : est-ce que ce phénomène existe, est-il avéré ? En tout cas, il existe au moins dans deux lycées. Quelle est l’ampleur de ce phénomène à l’échelle régionale, l’ampleur en quantité de lycéens, et aussi en enveloppe financière ? Et puis : comment y remédier ? Je crois savoir qu’un système mieux élaboré a été mis en place récemment, pour que les livres soient fichés, pucés, et qu’ils puissent être restitués. Il n’empêche qu’il y a sans doute eu un trou dans la raquette, et je crois qu’il est plutôt souhaitable que notre Assemblée soit informée sur ce phénomène, ce qu’il en coûterait à la Région, et comment y remédier.

Merci de votre attention.